Une rencontre extra-scolaire

7 heures... Il est 7heures, il est vraiment temps que je me lève, faut dire que je me suis couché tard hier soir... Je tournais mon visage vers la commode, et vit le livre que j'avais eu du mal à quitter la veille, le fautif du fait que je m'étais couché tardivement, le vilain livre, mais si intéressant, « l'histoire de Poudlard » j'étais curieuse de savoir l'histoire de cette école. Je l'avais d'ailleurs trouvé à la bibliothèque, grâce a madame livre. Oui j'appelle toujours les dames des bibliothèque comme ca, c'est étrange, mais bon... Trêve de bavardage, il faut que je me prépare, ce matin j'ai cours de... Tiens j'ai cours de quoi d'ailleurs... Je me penchais alors vers mon sac, afin de récupérer mon emploi du temps... Je l'avais foutu où ce fichu papier... Ah oui mince.. Je remettais alors mon sac au sol, et prit le livre d'hier soir, je m'en servais souvent de marque page... Donc oui qu'est ce que j'ai comme cours ce matin... Hum...

tsss... Deux heures de potion... dés 8heures... Ils veulent ma mort ici...

Une chose que j'aime pas c'est bien les cours de Potion, oui je n'aime pas ca, j'ai toujours peur de faire une bêtise, normal, un ingrédient en trop, ou un mauvais ingrédient prit par inadvertance, et hop, ca pourrait bien exploser... Ça fait peur rien que d'y penser... J'ai toujours eu cette peur, depuis le début de l'année, c'est étrange n'est ce pas? Bien que j'adore la Défense contre les forces du mal, qui est si je puis me permettre tout aussi dangereux comme cours. Mais cela dit, en défense contre les forces du mal, la y a des moyens de se protéger. Et comme j'aime le répéter, le seul moyen de se protéger correctement c'est: « TOUSSSSSSSSSSSSSSSSS SOUS LES TABLES!!!! » Oui je suis le genre en me fourrer sous une table quand j'ai peur. Je me souviens une nuit, lorsque j'ai eu peur, je m'étais mis sous mon lit, le lendemain matin, mes copines de chambre m'avait retrouvé sous mon lit à dormir, étrange n'est ce pas? Enfin bref, je parlais de quoi déjà? Ah oui les cours de potion... Je disais donc, que ca pouvait faire peur mine de rien... Et cette peur de mal faire, bien que je regarde une bonne dizaine de fois le livre avant de faire un mouvement, de peur que ca explose... Même si au fond de moi je me dis que le professeur avait bien prévu son coup, que la potion n'était potentiellement pas dangereuse pour les élèves, j'avais quand même cette peur... C'est d'ailleurs pour ca, que souvent, ma potion n'est pas fini à la fin de l'heure...

C'est ainsi que je me préparais, défaitiste, l'idée de devoir faire une potion ce matin de donnait des frissons dans le dos... C'est donc en baillant, une mine peu réjouit que je descendais à présent pour aller en cours, et oui, je m'étais levé en retard, donc le petit déjeuné... Hein... j'attendrais à midi... Même si je crève la dalle... Je descendais les marches rapidement... Et voilà qu'ils s'étaient mit en tête de bouger au même moment que mon passage... Saleté... Cette école veut que je sois en retard où quoi... Moi qui ne connait pas encore l'école sur le bout des doigts, je risque de me perdre à nouveau... Malheur de malheur...

Heureusement, j'avais réussi arriver pile où la dernière personne entrait, bon j'avoue j'étais bien essoufflé, mais vous seriez essoufflé vous aussi si vous auriez couru dans les couloirs pour ne pas arriver en retard... Et promis, ce soir, je ne lis pas ! J'ai le ventre qui fais un bruit monstre, j'ai l'impression que j'ai Cerbères dans le ventre.... En espérant que le professeur ne le remarque pas... Je l'espère sinon, il risquerait de y avoir une belle rigolade chez les élèves, une rigolade à mon insu... M'enfin, ce n'est pas comme si, je n'avais pas l'habitude, mais c'est toujours vexant de voir qu'on se moque de soit...

Les deux heures se passèrent plutôt bien, sauf que encore une fois, comme à mon habitude, je n'ai pas fini ma potion... Je suis une vrai catastrophe... Bref le cours fini, je range mes affaires, aussi rapidement qu'une tortue en fauteuil roulant... Je sors de la classe, puis, je me rends enfin compte, que je sais pas ce que j'ai maintenant comme autre cours... Je suis franchement très douée aujourd'hui, c'est à en faire peur... Donc oui, bref, j'ai décidément très envie d'arriver en retard a mes cours aujourd'hui... Je prenais alors mon emplois du temps entre mes doigts et regardais ce que j'avais, oh... Mon... Dieu... C'est carrément très loin !!! J'ai bien envie de hurler un bon coup, là, maintenant... Mais je suis quelqu'un de civilisé. Bien que j'ai réellement envie de me lâcher... Cette journée commence vraiment à être pesante... Très pesante...

D'un pas lasse je me mis à aller vers mon prochain cours, mais apparemment, le destin n'était pas d'accord avec ca. Alors que j'étais à la sortie des cachots, plongé dans mon emplois du temps et à me demander si quelqu'un m'avait envoyé un mauvais sort pour que ma journée soit catastrophique, je n'avais pas remarqué que quelqu'un avançait juste devant moi... Ainsi, sans comprendre ni le comment ni le pourquoi, une collision se fit. Évidemment, vu la taille que je fais, je m'étais retrouvé cul sur le sol, mon emplois du temps un peu plus loin...

Désolé monsieur...

Je n'avais pas encore relevé mon visage. Je ne savais donc pas qui j'avais bousculé enfin avouons-le, que j'avais rentrer complètement dedans...


(ps: Désolé pour les éventuels fautes, mon correcteur à décidé de prendre des vacances u_u" faut que je le ré-installe. Et désolé pour le temps mit)

« Non, tu n’as rien compris. C’est le sang de chimère qui permet de conserver la pimentine à température constante, pas la graine de snargalouf. »

« Tu es sûr ? »

Un soupir excédé fut la seule réponse à la question de Philip. Akhéan tentait depuis à peu près deux heures d’expliquer à Philip les finesses de la confection de potions. Son amour pour la matière était en quelque sorte un héritage familial. Ce n’était guère compliqué dans un sens… A un an, son père le prenait sur ses genoux lorsqu’il confectionnait des potions du niveau des grands potionnistes de Sainte Mangouste alors… Akhéan avait grandi dans les effluves de goutte du mort vivant, dans le bouillonnement des potions Aiguise Méninge… Il pouvait presque, c’était d’ailleurs ce presque qui l’embêtait le plus souvent, à reconnaître à l’odeur les composants les plus connus utilisés dans les potions. Mais il n’avait pas pour cela le don de Nathan, à son plus grand désarroi. Philip semblait peu attentif, aussi Akhéan décida de rendre les armes et d’arrêter le semblant d’aide qu’il avait tenté d’apporter à son ami. Etirant ses muscles engourdis, le Serpentard balaya du regard la Bibliothèque qui était vide. Seuls Granger, qui terminait de classer quelques livres dans un coin, et un groupe de quatre élèves de Serdaigle peuplaient en plus d’Akhéan et Philip, la pièce aux multiples recoins. Akhéan chercha quelques secondes quel cours ils avaient après, avant de se souvenir qu’ils avaient, justement, potions. Intéressant. Consultant rapidement le programme du cours, Akhéan sortit son livre tout en rangeant ses affaires. Il voulait relire le chapitre correspondant, histoire de se remémorer les points ardus. Les potions étaient affaire de rigueur et de précision, surtout au niveau des BUSEs. Et Akhéan avait une réputation à tenir. Philip, le voyant se lever, marmonna quelque chose à propos des Serpentard qui auraient du finir à Serdaigle et lui fit signe de ne pas l’attendre. Ben voyons ! Comme si Akhéan Rogue allait se rabaisser à attendre quelqu’un… Si Akhéan avait bien quelque chose dont il était fier, c’était son indépendance. Il faisait ce qu’il voulait, s’étant dès son arrivée à Poudlard débarrassé du civisme de base qui pouvait conditionner ses actions. Il n’avait gardé ainsi que ce qui avait très au respect des adultes et des professeurs pour ne pas tâcher le nom des Rogue, mais ses amis savaient bien qu’il ne les attendait pas s’ils trainaient, qu’il ne se sentait pas le moins du monde obligé de s’excuser (chose qu’il détestait faire), qu’il n’éprouvait aucuns remords à l’idée d’avoir blessé quelqu’un (si ce quelqu’un n’était pas Gemma bien sûr… et Philip, parfois.) et qu’enfin, le mot insolence trouvait sa matérialisation en Akhéan Rogue lorsqu’il se retrouvait face à Chourave.

Akhéan consulta sa montre. Il avait une demi heure pour rallier les cachots où avaient lieu les cours de potion (la fraicheur des lieux était indispensable à la conservation des ingrédients). D’un pas tranquille, Akhéan y descendit donc les marches, lisant son livre en même temps. Alors qu’il atteignait le passage particulièrement assommant pour un mortel normal, mais extrêmement intéressant à son goût de la fluctuation des capacités régénératives du sang de salamandre selon le taux d’humidité dans l’air, Akhéan sentit quelqu’un lui rentrer dedans et, sous le choc, le cinquième année perdit l’équilibre. Il fallait préciser qu’Akhéan n’était pas très solide de constitution… Une petite voix attira le regard courroucé d’Akhéan. Une petite voix d’une petite fille. Le visage d’Akhéan s’adoucit un peu, mais resta tout de même menaçant.

« Désolé monsieur… »

Akhéan se ficha qu’elle soit désolé ! Il était tombé ! Lui, Akhéan Rogue, était tombé ! Il s’était peut être cassé le poignet ! L’infirmière l’en avait averti, le moindre choc un peu brutal, et ses os partaient en morceaux. Akhéan s’empressa de se relever, faisant bouger brièvement toutes ses articulations pour vérifier que tout allait bien. Sa plus grande hantise était un handicap à vie, et il avait tant et si bien amplifié dans son esprit la fragilité de ses os que le moindre choc et il pensait mourir. Akhéan n’était pas bien grand, mais il s’aperçut que le mini truc qu’il y avait devant lui parlait. Et que c’était ce mini truc qui l’avait fait tomber. Akhéan avait honte. Honte de s’être ridiculisé, honte d’être aussi faible. D’une voix coupante, glaciale, il rétorqua :

« Tu fais bien d’être désolé Cracmol. Regarde où tu vas avorton !

Akhéan savait bien qu’il avait la réputation d’être méchant. Méchant avec les Poufsouffle, les Gryffondor. Seuls les Serdaigle, il les laissait tranquille. Et encore… Les professeurs ne laissaient pas faire bien sûr, et d’ailleurs le Serpentard se demandait régulièrement pourquoi il n’avait toujours pas été expulsé (même que pour quelques jours !) et mit dans une famille d’accueil… Sa dernière hypothèse en date, après le désastreux cours de botanique où Chourave avait joué à la Serpentard, était que les professeurs mettaient cette agressivité et ce sadisme sur le compte de sa croissance accélérée. Dans tous les cas, le fait était qu’Akhéan n’était pas réellement dérangé par le règlement, et qu’il se sentait tous les droits. Malgré son air fragile et blafard, Akhéan se savait, ou plutôt se pensait, effrayant. Ses cheveux noirs, ses yeux noirs, son nom de famille même ! Tout était un atout !

« Comment tu t’appelles Cracmol ? Tu sais qui je suis non ?