Poudlard In Game
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Hermione Granger |  Sujet: Mauvais départ [TERMINE] ![Mauvais départ [TERMINE] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Sam 1 Oct - 16:06 | |
| Parfois, il y a ce doute qui nous saisit. Parfois… Il suffit de si peu. Le plus souvent même, on ne sait pas d’où il vient : on est là, sagement dans son lit, ou en train de boire une un verre d’eau avant d’aller travailler, ou pendant la pause, et il nous tombe dessus comme une fatalité. Le doute, la pire des malédictions. Celle qui fait perdre tout espoir et renoncer à se battre quand il en est encore temps. Etait-ce le destin d’Hermione ? Elle n’avait jamais baissé les bras. Même si, à son entrée à Poudlard, des années et des années auparavant, elle comblait son manque de confiance en elle en donnant l’impression qu’elle savait tout, elle n’avait jamais renoncé. Et jusqu’aux épreuves les plus dures, elle était toujours là, elle se battait encore et encore. Maintenant… Maintenant, que restait-il ? Le Chaudron Baveur. Cet endroit sombre dans lequel elle avait passé tant de temps avec ses amis. Le premier regard sur le monde magique. Et maintenant elle était là mais sans magie. Depuis peu, elle avait pour projet de remettre sur pieds sa vieille armée de Dumbledore. Elle avait réactivé ses Gallions qui leur avaient tant servi lors de sa cinquième année. Mais elle doutait qu’on lui réponde. La plupart étaient morts. Les autres n’avaient peut-être plus ce Gallion, inutile désormais. Alors avec quoi était-elle venue ? Un livre de médecine moldue. LE truc qui ne servait à rien. Mais aussi ce qui allait lui permettre de passer le temps. Et puis, on ne sait jamais : si les nés moldus étaient à jamais chassés du monde, magique, que deviendrait-elle ? Evidemment, elle n’aurait pas fini de protester, résister jusqu’à sa mort, mais elle ne pouvait protester si elle ne vivait plus. S’il lui fallait retourner pendant un temps dans le monde des moldus, elle aurait besoin de s’adapter. Médecin, c’était un beau métier, après tout.
Sa baguette était posée sur sa table, elle lisait. C’était passionnant. Si tant est qu’elle puisse trouver un livre ennuyeux. « L’examen gynécologique tel que nous allons l’aborder ici ne s’est diffusé que récemment, sans doute sous l’accélération des pratiques contraceptives. Avant le XIXème siècle, cet examen était placé aux marges de la médecine et pratiqué plutôt par des non-médecins (sages-femmes essentiellement). L’examen pouvait être requis dans les cas suivants : infanticide, viol, défloration, grossesse d’une femme condamnée à mort ; autrement dit, un contexte criminel peu valorisant. Le XIXème siècle consacre le toucher, mais l’examen gynécologique se prolonge par l’invention du spéculum par Récamier dans les années 1820 ». En fait, elle pourrait aussi être professeur. Hermione avait toujours pensé qu’il était bon de transmettre le savoir et admirait ses professeurs à l’école, ce ne pouvait pas être une mauvaise de chose de reprendre ce relais. « Cependant, la gynécologie se heurte à deux obstacles principaux : l’indécence des hommes à accoucher des femmes et l’accusation de l’inefficacité de cette étude. Toutefois, les chirurgiens tenteront de conquérir une dignité scientifique, ce qui pourrait également permettre de dépasser la réticence féminine. On remarque néanmoins que les principales précautions se rapportent au médecin bien plus qu’à la femme : si tant de précautions sont prises sur les mains de l’examinateur, c’est pour éviter qu’il ne contracte un mauvais virus. De façon générale, les praticiens déplorent la faiblesse de la formation et enjoignent les apprentis à multiplier les expériences. »
Elle dut s’arrêter, car quelqu’un entra. Enfin, ce n’était pas un scoop que quelqu’un entre dans le Chaudron Baveur, et ce détail ne la perturba pas dans un premier temps. Ce fut plutôt les pas qui vinrent vers elle et la pesante présence penchée au-dessus de sa table, comme en train d’examiner sa baguette qu’elle tapotait tout en lisant. Alors, Hermione leva les yeux, un peu irritée, pour finalement se rendre compte qu’elle n’était pas du tout devant une personne qu’elle s’attendait à voir. Mais la bonne nouvelle, c’était qu’apparemment son sortilège avait marché : un ancien membre de l’armée de Dumbledore était là devant elle.
♠ Alexis ! ♠ |
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Gorwedd A. NewDawn | | Sujet: Re: Mauvais départ [TERMINE] Sam 1 Oct - 17:23 | |
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Le soleil se couchait sur le Chemin de Traverse et comme toujours depuis sept ans, je le contemplais du toit du Chaudron Baveur. Je pouvais facilement passer des heures perchés tout là-haut, en équilibre sur les tuiles rendues confortables par la magie, à rechercher quelques bribes de mon passé. Certes, en sept ans, rien ne m'était revenu, mais je ne perdais pas espoir. Cette pugnacité me valait les moqueries de mes relations, pouvais-je dire amis ?, mais c'était toujours mieux que rien me disais-je. D'autant plus qu'aujourd'hui, j'avais un objet dans ma main. Un petit objet, rond, un peu lourd et gravé de signes que le commun des mortels appelaient mots. Mes doigts agiles jouaient avec la pièce, une sorte de gallions, la faisant passer entre mes doigts, tournoyer, sauter dans les airs, pour la rattraper juste avant qu'elle ne fasse le grand saut. Cette pièce, c'était mon jardin secret. Une clé, je l'espérais en tout cas, qui allait pouvoir ouvrir le coffre fort qui retenait mes souvenirs. Souvent, je me plaisais à imaginer ma vie d'avant. Avant la Bataille. Avant que je ne perde la mémoire de manière, pour le moment, irréversible. Cette pièce, elle m'appartenait. Je le savais. J'en avais la conviction. Dès que je l'avais tenue dans mes mains, un peu plus tôt dans la journée, au Ministère, en échange de noms de sang de bourbe cachés dans le monde Magique, j'avais su qu'elle était à moi. Je ne sais pas si vous connaissez ce sentiment: une chaleur interne, un bien être insoupçonné, lorsque vous retrouvez votre bien. Et bien moi, je le vivais à chaque fois qu'on me donnait un objet de mon passé. Et à chaque fois, je me demandais si cet objet allait être la clé de tout.
Je n'étais pas dupe: le Ministère marchandait des objets m'ayant appartenu et trouvé sur mon corps dans Poudlard, contre des noms, des corps, des services de tous types. Ma baguette, je l'avais eu en échange d'une servilité complète qui se voyait à la marque que je portais à mon bras. Mon collier, en forme de faucon, c'était pour le meurtre d'une famille de moldu. Le meurtre... le terme était un peu crû mais le fait d'avoir transmis leurs noms au Ministère, c'était comme les avoir tués de mes propres mains, je le savais. Mais j'avais appris à oublier que derrière ces noms se cachaient des personnes, comme moi, qui eux avaient une famille, une vie. Une histoire.
Mes yeux bleu océan se reposèrent sur le soleil couchant. Je ne devais pas y penser. Si je pensais à cela, c'était inévitable: j'allais avoir des remords. Et le moindre remord, c'était la porte ouverte à l'auto-destruction. L'espoir et la peur que quelqu'un m'attende quelque part, une femme ? une soeur ? Des parents ?, eux deux m'empêchaient de m'auto-détruire. Eux deux et la volonté inébranlable de vivre. La petite pièce tournoyait dans ma main droite lorsqu'elle se mit à chauffer. Chauffer au point de me brûler. Je la lâchai, surpris, avant de bondir sur mes pieds pour la récupérer. Diantre, Merlin ! Voilà qu'elle chutait du toit. Ni une, ni deux, je me jetai à mon tour, ralentissant ma chute par une roulade dans la poussière, et je dois bien l'avouer, un petit sort de suspension temporelle raté qui me valu un bon bleu sur l'épaule. Prestement, je me relevai et ramassai la petite pièce qui avait refroidi. Je l'observai attentivement. L'éternel 31 juillet 1998 qui y était marqué sur le côté s'était transformé en un "Chau.Bav.3-15" qui ne voulait rien dire. Sauf si bien sûr on se situait sous la pancarte du Chaudron Baveur et qu'on y habitait 365 jours dans l'année. Les codes 3-15 localisaient les tables du chaudron et les étages, tandis que Chau.Bav... et bien... c'était assez simple. Intrigué, je fronçai les sourcils, époussetai ma robe noire et entrait discrètement dans le bar. C'était quelque chose que je faisais sans même m'en apercevoir: marcher sans un bruit. Et on me le reprochait souvent: mes collègues de travail m'appelaient fantôme, c'était pour dire. J'alourdis alors mon pas et saluai bruyamment le barman. D'un coup d'oeil, je balayai la salle du regard. Une fine silhouette se détachait dans la table du fond: ce devait être elle. Ou lui. Je n'en savais strictement rien. Pour bien marqué mon arrivée, j'alourdis d'avantage mon pas et me penchai sur elle, regardant sa baguette qu'elle triturait.
" Bois de vigne, ventricule de coeur de dragon n'est ce pas ?"
♠ Alexis ! ♠
Mon coeur justement fit un bond dans ma poitrine. Alexis ? Je regardai derrière moi, pour être sûr qu'elle ne s'adressait pas à quelqu'un d'autre. Alexis ? C'était... c'était une blague non ? Enfin... ce devait être plutôt une confusion, un... J'eus un mouvement de recul. Je ne savais pas qui elle était. Mais elle allait vite savoir qui j'étais. Je jetai un coup d'oeil à ma robe de sorcier bas de gamme et m'aperçu qu'on voyait clairement la marque à mon bras gauche. Bon ben... elle l'avait forcément vu. Je pris une inspiration, conscient que j'allais une nouvelle fois faire preuve d'une mauvaise foi immonde mais je n'avais pas le choix. Je ne devais pas chercher à connaître mon passé sinon ils allaient me tuer. Et tuer tous mes anciens êtres proches. Bon, ces êtres proches ne devaient plus être en vie, ou alors ils me pensaient morts, mais... voilà. Oui, j'étais influençable, et le pire c'était que je le savais, mais... vous ne pouvez pas comprendre. Les Mangemorts ont des moyens de persuasion très violents et efficaces. Je me résolus donc à dire après un silence à coup sûr pesant pour les deux partis.
"Je... je pense que vous faîtes erreur. Mais... vous me paraissez bien seule. Puis-je m'asseoir ?"
Sans attendre de réponse, elle ne pouvait pas réellement me refuser cela, je tirai la chaise à côté de moi et m'y assis, ne sachant trop que dire. Ils avaient des espions partout. Ils pouvaient tout savoir. Si je commençais à enquêter, ils allaient le savoir. Et la jeune fille et moi étions morts. Je devais être très très prudent. Lentement, je sortis de ma poche la pièce dorée que j'avais toujours dans ma main. Je la posai dans un cliquetis sur la table, et ma main droite la découvrit un instant sous les yeux de la jeune femme, en même tant qu'elle découvrait la marque noire qui faisait de moi un esclave du Ministère. D'une voix grave, de cette voix qui m'appartenait et que j'avais fait mienne, d'une voix qui poussait à m'apprécier, je le savais, par la chaleur de son ton, je repris doucement:
"Je ne me suis pas présenté. Gorwedd. Gorwedd NewDawn. Fabricant de baguette. Et vous..."
Je n'ai jamais vraiment su aborder les gens, et dire mon identité me semblait le meilleur moyen. Quant à demander la sienne... c'était peut être maladroit, mais bon, je ne pouvais pas rester sans savoir qui pouvait m'appeler Alexis aussi.. outrageusement fort. D'un ton plus bas, sortant ma baguette et la posant sur la table en signe de paix, je demandai, en lui montrant de nouveau la pièce:
"Avez vous quelque chose de semblable ?"
Je voulais, je devais savoir si elle avait lancé un appel par le biais de ce gallion ou si c'était un hasard qu'elle se soit trouvée là. A cet instant. Et surtout, semblant cacher quelque chose.
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Hermione Granger | | Sujet: Re: Mauvais départ [TERMINE] Sam 1 Oct - 20:04 | |
| A peine Hemrione avait-elle reconnu Alexis qu'elle ferma son livre, rangea ses affaires et récupéra sa baguette pour faire de la place, toujours avec le sourire, un grand sourire, et une véritable joie de l'avoir retrouvé. Avoir retrouvé quelqu'un. Quelqu'un de vivant. Enfin, après temps de temps, c'était un immense soulagement pour elle. Alexis. Elle n'arrêtait pas de réentendre ce nom, heureuse comme jamais. Elle se souvenait si bien de lui brusquement ! Pourtant, elle n'y aurait jamais pensé, et évidemment elle n'avait pas pu retenir les noms de tous ses camarades de l'armée de Dumbledore, mais celui-ci faisait partie des exceptions. Oui ! Il avait un an de plus, il était né-moldu et il était à Poufsouffle. un très bon sorcier avec beaucoup de loyauté. Il les avait longtemps aidé, jusqu'au bout, et elle mettrait sa main à couper qu'il était toujours prêt à se battre contre les Mangemorts. Toujours. Hermione s'apprêtait à l'inter à s'asseoir. Il l'avait abordée en parlant de sa baguette. Classique, non ? Il connaissait tellement de choses en plus de cela. Ce serait un grand sorcier. Un grand atout pour l'Ordre du Phénix. Et brusquement, alors qu'elle s'était laissée porter par sa joie, elle eut l'impression de tomber de très haut, du point le plus élevé du ciel. Elle resta un moment bouche bée, alors qu'il disait qu'elle devait faire erreur. Faire erreur ? Etait-ce possible ? Non, elle ne s'était pas trompé. Même s'il avait sept ans de plus, elle était sûre et certaine qu'elle était bien devant le même Alexis. Alors de quoi parlait-il ? Pendant un moment, elle ne sut quoi dire, et finalement ce fut lui qui la força à parler.
♠ Mais... Mais... Euh, oui, bien sûr, assieds-toi... asseyez-vous... A... Monsieur. ♠
Mais il s'était déjà exécuté avant qu'elle n'ait fini de parler. Et, pendant tout ce temps, elle continua de l'observer bien soigneusement, pour arriver finalement encore à la même conclusion: cela ne faisait aucun doute qu'elle était devant Alexis et rien ne la ferait changer d'avis. Et tous ses doutes s'envolèrent lorsqu'il sortit le gallion qui l'avait sans doute fait venir jusqu'ici. Oui, Hermione le reconnut, c'était bien son gallion, celui qui lui permettait de réunir les membres de l'AD à chaque nouvelle réunion. Alors pourquoi disait-il qu'il n'était pas Alexis ? Elle y réfléchissait encore quand il se présentant sous un autre nom. Alors, elle eut comme une illumination: il se faisait certainement passer pour quelqu'un d'autre pour éviter d'attirer des soupçons. Etait-il recherché ? Ce ne serait pas étonnant, lui qui avait toujours été si dévoué à l'Ordre. Il lui fallait respecter son silence. Et jouer son jeu.
♠ Bonjour, Monsieur NewDawn. Je suis ravie de vous rencontrer. ♠
Il lui montra la pièce. Enfin, elle acceptait qu'il se fasse discret, mais là il exagérait un peu. A un tel point qu'au lieu de jouer la discrétion, il montrait plutôt son secret, leur secret, à tout le monde. Aussitôt elle lui baissa la main de sorte de cacher la pièce et regarda anxieusement autour d'elle. Ne se préoccupant pas de sa dernière question, elle se pencha vers lui afin de pouvoir lui murmurer quelques mots le plus bas possible.
♠ Alexis ! Je t'en prie, je veux bien rentrer dans ton jeu, mais ne montre jamais ce Gallion, c'est le seul moyen que nous ayons de continuer nos réunions secrètes ! Ecoute, je vais recréer l'Armée à Poudlard, d'accord ? Et de ton côté, fais tout ton possible pour aider l'Ordre, comme tu l'as toujours fait ! Je suis avec toi... Je n'abandonnerai pas non plus... ♠
Puis, elle se réinstalla de nouveau sur sa chaise, ne se souciant plus qu'on l'entende parler ou non. Maintenant, elle pouvait reprendre une conversation normale en essayant de caser le plus de langage codé possible pour lui faire comprendre ce qu'elle attendait de lui. Mais en fait, qu'attendait-elle vraiment de lui ? malheureusement, elle n'en savait rien. Elle voulait juste savoir qu'il y avait encore des gens derrière elle prêts à l'aider. Elle voulait se rendre compte que tout espoir n'était pas perdu et qu'il restait des personnes prêtes à se battre. Et enfin, agrandir l'Ordre du Phénix.
♠ Monsieur NewDawn, cela fait très longtemps que je ne vous avais pas vu. Vous êtes arrivé à Londres il y a longtemps ? ♠ |
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Gorwedd A. NewDawn | | Sujet: Re: Mauvais départ [TERMINE] Lun 3 Oct - 10:16 | |
| ♠ Alexis ! Je t'en prie, je veux bien rentrer dans ton jeu, mais ne montre jamais ce Gallion, c'est le seul moyen que nous ayons de continuer nos réunions secrètes ! Ecoute, je vais recréer l'Armée à Poudlard, d'accord ? Et de ton côté, fais tout ton possible pour aider l'Ordre, comme tu l'as toujours fait ! Je suis avec toi... Je n'abandonnerai pas non plus... ♠
Je m'empressai de cacher la pièce, la rangeant avec un air gêné collé au visage dans la poche de ma robe. Je ne savais pas qu'elle était aussi... dangereuse. Peut être avait elle un lien avec la résistance de Poudlard, le noyau de sorciers qui n'étaient toujours pas morts ou soumis. A leur tête: McGonagall bien évidemment. Celle qui était ma dernière mission. Celle contre qui j'allais retrouver mes souvenirs. Mon passé et par la même occasion mon avenir. Je n'arrivais pas à me projeter plus loin que demain et je savais que c'était lié au fait que je ne savais pas ce qu'il s'était passé hier. Je ne savais que trop dire et quand j'entamai un mouvement pour lui dire que je m'excusais, la jeune femme, puisque ce devait être femme à l'écoute de sa voix, me devança:
♠ Monsieur NewDawn, cela fait très longtemps que je ne vous avais pas vu. Vous êtes arrivé à Londres il y a longtemps ? ♠
J'aurai pu réagir sur le champ, enfoncer le clou en lui disant que je ne la connaissais absolument pas mais mon cerveau était resté bloqué sur ce qu'elle avait dit précédemment et que je venais d'assimiler. "Et de ton côté, fais tout ton possible pour aider l'Ordre, comme tu l'as toujours fait !" L'Ordre ? Quel ordre ? Je ne voyais absolument pas de quoi elle voulait parler. Dans mes souvenirs des sept dernières années, qui étaient bien chaotiques pour tout dire puisque le coup que j'avais reçu avait laissé pour conséquence de fréquents maux de tête à me laisser à terre, je n'avais pas entendu parler d'un ordre. Ou alors... l'Ordre de Merlin. Je faillis laisser passer un petit rire à cette idée mais je préférais lui poser directement la question. Et avant ça, je devais peut être enfin réagir à ses derniers propos.
"Je suis désolé, je crois vraiment que vous faites erreur. Vraiment. Enfin je.. je ne vous connais pas du tout Mademoiselle et il serait très improbable que vous me connaissiez. Mes seules connaissances se situent là bas, je pointai la direction du Ministère de la Magie (après tout, j'étais assez fier d'en faire parti puisqu'apparemment obtenir une place là bas signifiait qu'on était bien vu de l'autorité, et je ne vous y ai jamais vue. Cela dit, ça ne nous empêche pas de faire connaissance mais... Je ne suis pas cet Alexis, et je voudrais qu'il n'y ait pas de confusion."
J'étais conscient qu'on partait très mal et que j'allais désormais avoir beaucoup de mal à avoir les renseignements que j'étais venu chercher sur la pièce que je sentais dans ma poche mais bon... il fallait que je sois clair dès le début. Je n'étais PAS l'Alexis qu'elle connaissait. Je ne savais même pas si elle se moquait de moi ou si elle était sincère et si j'avais bien appris quelque chose les sept dernières années, c'était que bons nombres de personnes qu'on pouvait juger correctes au premier abord et sincères en plus, n'étaient que des masques derrière lesquels se cachaient des traîtres et des meurtriers. C'était par cette méfiance que j'avais réussi à dénicher un né-moldu adulte qui se faisait passer pour un sorcier d'ascendance sang-pur. Un certain... hum... Justin Justin Finch-Fletchey qui d'ailleurs avait lui aussi joué la carte du "Alexis ! comme je suis heureux de te revoir". Mais le Ministère m'avait bien assuré que je ne devais pas écouter ceux qui m'appelaient ainsi. Que c'étaient des traîtres. Si je suivais les ordres, d'ailleurs, je devrais être en train de tenter d'apprendre qui était cette femme pour ensuite livrer toutes les informations à mes contacts. Mais quelque chose en moi le refusait. Comme pour Justin, que j'avais finalement livré. On pouvait me décrire comme un homme sans coeur, je préférais qu'on me dise que j'étais un homme sans attaches, perdu. Personne de ceux qui m'avaient appelé Alexis jusque là n'avait compris que pour m'aborder, il fallait oublier Alexis. Dans un sens, je les détestais parce qu'ils savaient des choses que j'ignorais. Mais je ne sais pas vraiment détester les gens. je fais semblant, je suis convainquant, mais je ne sais pas. Et si on regardait tous les noms que j'avais livré, tous ceux qui m'avaient appelé Alexis et qui à présent étaient... je ne préférais pas le savoir, on pouvait observer que ceux pour qui j'avais eu le plus de souci, c'était Justin et.. elle à présent. Comme si... Je fis signe au serveur pour qu'il m'apporte un jus de citrouille, et aussi pour détacher mon regard de l'autre.
"Qui est cet Alexis ? Vous n'êtes pas la première à me confondre avec..."
J'avais choisi la question fatidique pour reprendre la conversation. Question fatidique puisque la dernière fois que je l'avais posée, je n'avais pas eu de réponse verbale autre qu'une insulte mais j'avais reçu en plein visage le poing de Justin qui visiblement était étonné d'avoir porté un coup sur quelqu'un. Je ne vous cache pas que le "sal*ud" m'avait autant blessé que le coup. Voire plus. Je me rendis compte que j'avais posé cette question à haute voix. Fort. Des frissons parcoururent ma colonne vertébrale et je jetai un rapide coup d'oeil derrière moi, dans la salle, pour voir si quelqu'un nous avait entendu. M'avait entendu. Que j'étais stupide ! Et paranoïaque surement, puisque personne ne nous regardait. Nous étions dans l'ombre mais pas trop pour ne pas attirer les soupçons. Le barman m'apporta un jus de citrouille et en posa un autre devant mon interlocutrice, ayant visiblement compris que c'était moi qui payait les consommations.
"J'espère que vous aimez, c'est du jus de citrouille. Je ne supporte pas l'alcool. Mais si vous désirez autre chose... comprenez bien que je ne veux que savoir pourquoi ce... ce que je vous ai montré m'a appelé. " |
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Hermione Granger | | Sujet: Re: Mauvais départ [TERMINE] Mer 5 Oct - 15:23 | |
| Ce qu'elle faisait était dangereux, très dangereux. C'était même, à son souvenir, la tentative la plus dangereuse qu'elle avait fait de sa vie, mais aussi la plus urgente. Hermione ne devrait pas être là, pourtant elle y était, pourtant elle ne perdait pas espoir et si elle tremblait, ce n'était qu'involontaire. Si elle tremblait, elle se contenait autant que possible et même, le plus souvent, elle ne devait cesser de se répéter "pense à Harry... pense à Harry..." pour rester sur ses pieds. Elle ne devrait pas être ici au Chaudront Baveur, avec aussi peu de protection, rien d'autre que sa baguette. S'ils attaquaient tous en même temps, elle ne pourrait évidemment pas se défendre. Elle était peut-être une brillante sorcière, elle avait peut-être fait des exploits, et ce depuis sa toute première année à Poudlard, alors qu'elle ne connaissait rien des sorciers et de la magie, mais elle n'était pas invulnérable. Or, en ce moment, elle était l'une - pourquoi l'une ? elle était LA - des personnes les plus recherchées du monde entier. Elle était un obstacle de taille, une résistante déterminée comme il n'y en aurait jamais, elle avait partagé tous les secrets d'Harry Potter et percé une partie de ceux du mage noir lui-même. Et surtout, elle était toujours là, toujours aussi dangereuse, elle avait osé revenir. Beaucoup avaient disparus, étaient des souvenirs plus que des hommes, mais elle ne s'était pas cachée plus longtemps: devant l'urgence, elle avait fait son retour héroïque à Poudlard et allait désormais se battre aussi longtemps que cela serait nécessaire. Voilà quelle était sa situation actuellement, assise à cette table. Et dans cette situation dangereuse, elle venait de voir la plus horrible des révélation tandis qu'Alexis - ou celui qu'elle prenait pour Alexis, elle était tout de même perdue en ce moment - rangeait le Gallion truqué. Sur son bras, il y avait, aussi improbable que cela puisse paraître, quelque chose qu'elle n'aurait jamais pu imaginer, surtout venant de lui: la marque des Mangemorts. Et plus elle y pensait, plus elle songeait qu'elle s'était trompée. Mais elle n'eut pas le temps d'y penser longtemps: dès qu'elle aperçut la marque, elle se leva brutalement, renversant presque sa chaise, et pris sa baguette en disant d'une voix qui lui semblait beaucoup trop forte pour les circonstances:
♠ Vous êtes venu pour me chercher, n'est-ce pas ? Vous êtes là pour moi, c'est un piège... ♠
Inquiète, haletante, elle regarda derrière elle, tout autour, attendant de trouver où se cachaient les autres. Comment avait-elle pu être aussi stupide ? Comment avait-elle pu penser qu'elle passerait inaperçue ici, au Chaudron Baveur, le point de rencontre de tous les sorciers, le point central du monde magique ? Mais elle avait beau scruter, elle ne vit rien, et jeter un sort, si elle se trompait, ne ferait que dévoiler sa présence à tout le monde. Alors, doucement, avec méfiance, elle se rassit, ne sachant plus où regarder, à quoi penser. Elle ne pouvait pourtant pas s'être trompée d'Alexis, il avait sa pièce. Mais il était surtout un mangemort et, sur ce sujet non plus, elle ne pouvait pas se tromper. Et tandis qu'il lui expliquait avec insistance qu'il n'était pa la personne qu'elle croyait, elle le regardait, et plus elle le regardait, plus elle avait la certitude qu'il n'y avait pas d'erreur. Et d'ailleurs, cette certitude fut renforcée quand il déclara qu'elle n'était pas la première à le confondre. Mais dans ce cas, pourquoi ne se demandait-il pas la raison de cette confusion ? Quelque chose de pas normal était en train de se produire sous ses yeux. Que fallait-il faire ? Insister ? Elle se moquait de savoir de ce qu'il fallait faire ou non, elle n'avait pas le choix, elle était inquiète et sa seule chance était qu'il était vraiment en train de plaisanter et qu'il allait bientôt dire qu'il était bien celui qu'elle croyait. Sinon, elle ne voyait pas comment elle pourrait s'en sortir. On apporta du jus de citrouille. Elle regarda son verre avec un air presque dégoûté et n'y toucha pas, mais attendit que le serveur soit reparti avant de dire un mot de plus.
♠ Je ne sais pas pourquoi vous persistez à dire que je me trompe. Mais vous avez bien sur vous une preuve que je ne me trompe pas: vous êtes venu ici grâce à ce Gallion qui vous a "appelé", comme vous dites, et c'est largement suffisant pour m'assurer que vous êtes bien la personne que je crois que vous êtes. Et d'ailleurs, sachez aussi autre chose: je ne me trompe que rarement. ♠
Certes, il restait cette histoire de Mangemort à régler. Mais quelque chose semblait louche: ne savait-il vraiment pas qui elle était ou faisait-il semblant ? Oh, cela ne pouvait pas être une feinte, puisqu'il ignorait jusqu'à son propre nom, comment pourrait-il se rappeler du sien ? Alors, il ne la recherchait pas.
♠ Qu'est-ce qu'on t'a fait, Alexis ? J'ai l'impression que les Mangemorts t'ont lavé le cerveau... ♠
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Gorwedd A. NewDawn | | Sujet: Re: Mauvais départ [TERMINE] Mar 11 Oct - 7:02 | |
| ♠ Je ne sais pas pourquoi vous persistez à dire que je me trompe. Mais vous avez bien sur vous une preuve que je ne me trompe pas: vous êtes venu ici grâce à ce Gallion qui vous a "appelé", comme vous dites, et c'est largement suffisant pour m'assurer que vous êtes bien la personne que je crois que vous êtes. Et d'ailleurs, sachez aussi autre chose: je ne me trompe que rarement. ♠
« Je ne sais pas pourquoi vous persistez à dire que j'ai tort.
Je ne savais pas vraiment comment réagir. J'avais envie de dire quelque chose, de faire quelque chose, mais la peur qui me tordait les boyaux m'empêchait de faire quoique ce soit. C'était comme si... non, je ne pouvais pas. Je ne savais plus quoi faire... c'était comme si j'avais perdu pied et que je m'enfonçais à chaque mot dans les sables mouvants. Comme dans un éclair, je repensais à la forme que prenait l'épouvantard devant moi. Ca avait été un des tests que m'avaient fait passer le Ministère quand j'étais rentré à son service, ça et le coup du Patronus que je n'avais eu aucun mal à réaliser (à leur grand damne, d'ailleurs, puisqu'il paraîtrait que c'est une marque de "blancheur".) et qui avait la forme d’un vautour. Mais l’épouvantard n’était pas un simple animal qui pouvait me faire frissonner. C’était ma plus profonde terreur, ce que j’étais en train de vivre actuellement. Un grand éclat de lumière blanche. L’approche du savoir. J’étais comme un papillon qui s’approchait de la lumière, toujours plus près, captivé, aspiré, et pourtant conscient qu’il allait en souffrir. Le savoir m’attirait, me captivait. Depuis que j’avais perdu la mémoire, c’était comme si je m’étais rendu compte de l’importance de la connaissance. Et cette jeune femme dont le nom ne me revenait pas, (comme par hasard…), me tentait rien que par sa présence, et accentuait cette tentation de manière aberrante. Je ne savais plus quoi faire pour une simple raison : j’étais terrifié par le fait de savoir et horrifié par le fait de ne pas savoir. C’était un sentiment étrange que de se sentir ainsi partagé par deux envies plus pressantes l’une que l’autre.
En fin de compte, malgré cette réflexion intéressante, je me demandai encore ce que je devais faire, puisque continuer de nier ne me serait d’aucun recours et, pire, me pousserait au ridicule. Je ne voulais pas pour autant lui dire la vérité, puisque ce serait briser le peu de sécurité qui existait autour de nous. Je m’aperçus alors que je ne m’étais jamais confié à qui que ce soit en sept ans. Sept ans de silence, d’isolement, de solitude. Et je savais que je n’étais pas fait pour vivre en solitaire, c’était bien une des rares choses que je savais sur moi. Je me pris la tête entre les mains alors qu’elle enfonçait davantage en moi le couteau de l’incertitude.
♠ Qu'est-ce qu'on t'a fait, Alexis ? J'ai l'impression que les Mangemorts t'ont lavé le cerveau... ♠
J’eus envie d’exploser de rire. Laver le cerveau ? C’était presque ça, mais je ne savais même pas qui m’avait fait ça. C’était d’ailleurs ce qui me poussait le plus à connaître mon passé. Savoir dans quel camp je me trouvais avant la Bataille de Poudlard. Il y avait des dizaines de morts portant le nom d’Alexis, qui était en soi un nom apparemment courant dans le monde sorcier et moldu. Mais… si je recoupais ce que je savais de Justin et d’elle, qui me connaissaient, j’avais a priori fait parti du côté Lumineux de l’affaire. Oh ! Je ne me faisais pas d’illusion, mes employeurs étaient parfaitement au courant de cela. Mais… depuis quand ? Le début ? Alors pourquoi ne pas m’avoir exécuté comme tant d’autres ? Parce que j’avais perdu la mémoire j’imagine… et parce que j’étais influençable, facilement brisé par le chantage et la douleur, perdu, sans aucuns repères… un parfait Mangemort en devenir. J’étais conscient que mon silence allait entraîner des questions, toujours des questions… il fallait que je sache, mais il ne fallait pas que je demande. Il ne fallait surtout pas qu’elle sache. Oh, vu sa perspicacité, elle devait déjà s’en douter mais… le mot amnésie me faisait tellement de mal qu’il ne parviendra jamais à passer mes murailles de peur et de solitude. Peur des représailles, solitude et fierté qui m’empêchaient de me confier. Il allait pourtant falloir que je le fasse avant que… avant que je n’explose.
« Je ne vais pas me répéter cent fois : arrêtez de m’appeler Alexis. Je. M’appelle. Gorwedd. S’il vous plait.
Mon ton était passée soudain d’énervée à suppliante lorsque j’avais dit le « s’il vous plait », conscient que ma voix pouvait être, et était, un peu trop rude et bourrue. C’était d’ailleurs stupide de ma part de refuser qu’on m’appelle Alexis, puisque ça me faisait chaud au cœur… et froid dans le dos. C’était toujours le même duel intérieur auquel je ne voulais désormais plus trop penser. C’était trop… inquiétant. Perturbant. Ca révélait bien trop ma principale faiblesse. Finalement, malgré mon hésitation visible, je repris la parole, ne laissant pas le temps à l’autre de renchérir.
« Je… Il… Il faut savoir que…
Oui, je sais, voilà qui était très éloquent, mais je ne m’étais pas encore fixé sur ce que je voulais dire. Je ne voulais pas, juste, qu’elle prenne la parole et qu’elle me fasse céder. Je savais que j’étais au bord du gouffre. J’avais peur, je chancelais. Je risquais de tomber à chaque instant, et je me sentais déjà déraper. Rien que cette hésitation, je pouvais la payer très cher. J’allais la payer très cher. Je ne tenais plus. Je devais savoir, quitte à vendre la jeune femme au Ministère après, pour me racheter de mon erreur. Je ne voulais pas avoir mal, c’était humain n’est ce pas ? C’était foutrement humain d’être lâche et de céder face à la terreur d’avoir mal et de livrer des noms sous la menace du Doloris. De nouveau, mon cerveau ne savait pas comment réagir. Je devais être auparavant foutreusement attaché à elle, ou alors loyal à en mourir. Ou juste Juste. C’était… je passais une main nerveuse dans mes cheveux brun foncés. Je… j’étais perdu et c’était parfaitement visible.
« Dites moi en plus sur cet Alexis… je vous en prie… Je… Non ne dites rien. Rien. Pas même votre nom. Ils le sauront. Je… Dites m’en plus sur ce Gallion, je ne risque rien à me renseigner dessus. S’il vous plait. A quoi sert-il ? Est-il vraiment mien ? Je dois savoir ce qu’il est…
Je me retins au dernier moment de rajouter « pour savoir qui je suis »… mais j’avais déjà et de plus en plus la conviction que j’étais, auparavant, dans le même camp que Justin. Et cette fille. Et… c’était vraiment la première fois que je m’en faisais la remarque. Mais je me fis violence pour que ça ne change rien dans ma manière d’être. Je ne devais pas être faible. Je devais lutter contre mon instinct et mes états d’âme, sans quoi mes proches que je ne pouvais défendre risquaient d’en pâtir.
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Hermione Granger | | Sujet: Re: Mauvais départ [TERMINE] Lun 24 Oct - 17:14 | |
| Selon elle, Hermione était la personne qui courait le plus grand danger dans le monde des sorciers entiers à se trouver ici. Rien d’étonnant à cela d’ailleurs. Travailler à Poudlard était, pour elle, presque une cachette. Presque, parce qu’elle prenait quand même un certain plaisir à être dans cette école qui lui rappelait tant de souvenirs, même si ce n’était pas forcément l’avenir qu’elle se serait fixé dans d’autres circonstances. Mais presque tout de même, parce que Poudlard était l’endroit le plus sûr et le plus protégé, là où il ne lui arriverait rien, même s’il y avait quelques mauvais élèves qui fricotaient largement avec les mangemorts et avaient le moyen de l’espionner. Il n’était pas si nombreux, de toute façon. Pas Si intelligents non plus. Elle ne courait quasiment pas de risque là-bas. Mais ici, au Chaudron Baveur ! C’était de la folie par ici, d’autant plus qu’elle se trouvait devant un Mangemort – ou ce qui était, dorénavant, un mangemort, parce qu’elle ne pouvait accepter que son si courageux Alexis en soit véritablement un. Et maintenant qu’elle était là, maintenant qu’elle assistait à tout le spectacle de la peur, cette peur qu’Harry avait tant de fois côtoyée, cette peur devant laquelle il s’était trouvé et qu’il avait essayé de faire fuir de ses amis, elle s’apercevait qu’elle n’était peut-être pas celle qui était le plus à se plaindre. Elle avait Poudlard, elle avait une cachette. Elle était respectée là-bas et si on la recherchait activement, c’était aussi parce qu’elle faisait peur, elle. Lui… Lui, c’était tout autre chose. Elle avait peut-être dit sur le ton de la plaisanterie qu’il lui semblait qu’on lui avait lavé le cerveau, et plus le temps passait, plus elle avait l’impression que c’était vrai. Maintenant, ce n’était plus de la plaisanterie. Pourtant, il avait toujours ce désir de savoir qui il était. L’avait-on menacé ? Il hésitait à lui demander des renseignements ou non et, pendant qu’il parlait, Hermione se contentait de réfléchir. C’était très clair : il voulait savoir mais n’en avait pas le droit. « Ils le sauront ». La phrase fatale. La phrase qui ne laissait plus de place au doute. Elle avait deviné juste. Maintenant, que faire ? Il était clair que si elle lui demandait quelque chose, il aurait des ennuis. Heureusement, elle connaissait un endroit où il n’y aurait pas d’ennuis. Comme elle l’avait dit, elle était protégée par Poudlard. Et elle avait une arme secrète que personne en dehors des anciens membres de l’Armée de Dumbledore ne connaissait. Sous la table, elle avait caché son propre Gallion et elle saisit la baguette pour en changer le lieu et la date. Le prochain rendez-vous serait à Poudlard, quelques jours plus tard. Quand elle aurait mis en ordre d’autres problèmes.
♠ Je vous aiderai. Et personne n’en saura rien. Je vous le promets. Pensez à regarder ce Gallion. ♠
Peut-être faisait-elle une erreur en fait. C’était à envisager. Cela lui faisait peur. Elle risquait gros à jouer à ce jeu, mais elle se refusait à abandonner un ami, quels que soient les risques. Après tout, elle avait vu et connu Alexis, et elle était plus que certaine qu’il n’avait jamais fait de mal à personne, et que ce n’était pas véritablement dans ses intentions. C’était une carte dangereuse, mais elle avait décidé de la jouer, et rien ne la ferait changer d’avis. C’était décidé dorénavant.
♠ Le Gallion est à vous depuis des années maintenant. Il vous permettra de me retrouver, où que je sois, pourvu que j’aie quelque chose à vous dire. Je crois que c’est le cas… Contrairement à certaines personnes avec qui vous semblez assez proche, vous pouvez avoir confiance en moi. ♠
Partir ? Elle savait qu’il était désormais inutile de vouloir rester et parler un peu plus longtemps, pour le moment Alexis ne lui serait utile en rien et elle craignait de ne rien pouvoir faire pour lui. Pourtant, elle ne put se décider à se lever de sa chaise. Y avait-il d’autres Mangemorts par ici ? Il avait bien vu qu’elle avait des informations, et s’il voulait ma vérité, il aurait plutôt intérêt à la laisser en vie. Cela la poussait à croire qu’elle était plus ou moins en sûreté ici. Plus, en tout cas, que lorsqu’elle serait seule à l’extérieur. |
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Gorwedd A. NewDawn | | Sujet: Re: Mauvais départ [TERMINE] Sam 29 Oct - 20:19 | |
| J'espérais avoir été assez convainquant et pour être franc, je pensais sincèrement l'avoir été. Il ne fallait pas qu'elle admette me connaître dans un endroit aussi fréquenté qu'ici, c'était tout simplement vital ! Et c’était simple en soit, à comprendre. Enfin, c’était ce que je me disais. Finalement, alors que je sirotais d’un peu de mon jus de citrouille, j’eus la confirmation qu’elle n’avait presque rien compris.
♠ Je vous aiderai. Et personne n’en saura rien. Je vous le promets. Pensez à regarder ce Gallion. ♠
Je la regardais avec de grands yeux bleu nuit. Que voulait-elle dire ? Que ce gallion pouvait non seulement servir pour indiquer un point de rendez vous mais plusieurs ? Cela voulait dire que… si je l’avais sur moi, alors c’était le mien… Perplexe, je regardai Hermione dans les yeux. Hermione ? Mais pourquoi ce prénom ? Pourquoi maintenant ? Pour… Je se pris la tête entre les mains. Je ne savais pas que penser de ce souvenir soudain. Mais « Hermione » ne me laissa pas le temps de me reprendre et de m’interroger avec calme puisqu’elle reprit la parole.
♠ Le Gallion est à vous depuis des années maintenant. Il vous permettra de me retrouver, où que je sois, pourvu que j’aie quelque chose à vous dire. Je crois que c’est le cas… Contrairement à certaines personnes avec qui vous semblez assez proche, vous pouvez avoir confiance en moi. ♠
J’acquiesçai lentement et cédai, enfin, à la tentation de me plonger en moi-même. Remuant lentement le jus de citrouille dans mon verre, je sentais dans ma main droite le gallion chauffer de manière étonnante, comme un peu plus tôt lorsque j’étais sur le toit du bâtiment. Donc elle venait d’en changer la combinaison. Celle là même qui m’avait conduit ici. Celle même qui m’indiquait désormais ma prochaine destination. Songeur, je réfléchissais que hasard qui avait sauvé la vie de… « Hermione », puisque c’était cela que ma mémoire me disait. J’avais un doute cependant. Un doute, comme celui qui vous saisissait sans prévenir, qui vous prenait aux tripes, qui vous faisait trembler… Le doute de l’amnésique qui n’était plus capable de faire confiance à ses propres souvenirs… Je me levai, jouant toujours avec mon verre de jus de citrouille. Alors qu’ « Hermione s’éloignait, Je réajustai sa chemise pour masquer à nouveau sa marque dont j’étais de moins en moins fier (l’avais-je été un jour vraiment ?) et je lui saisis le bras pour lui chuchoter à l’oreille.
« Votre prénom… est-ce Hermione ? Je… je suis amnésique. Je me bats pour mes souvenirs. Dites moi, dites moi que vous êtes Hermione. S’il vous plaît.
Ma voix était désagréablement basse, pressante. Je venais de comprendre quelque chose qui me semblait à présent comme logique mais surtout qui était, et j’en avais la conviction, quelque chose de fondamental : il fallait que je retrouve seul mes souvenirs. Seul, sans qu’on ne me donne une piste. C’était en cherchant au fond de moi-même, en vivant, que je pourrai à l’avenir tout retrouver. Tout faire resurgir de ma mémoire défaillante… Si on me donnait des indices, ça allait retarder ma guérison, c’était… sensé. Sensé et surtout correct. Je ne devais pas recevoir d’aide de quiconque, et alors je pourrai guérir totalement. Bien. Je relâchai le bras de « Hermione, et repositionna sur mes épaules la cape de sorcier que j’avais achetée d’occasion. Allait elle répondre avant que… Un mouvement plus loin attira mon regard et je vis approcher quelques uns de mes collaborateurs. Je n’eus d’autre choix que de laisser la jeune femme, lui tourner le dos pour ne pas qu’on puisse voir son visage et avancer, tout sourire, vers les autres acolytes du Ministère. Je ne pouvais plus vraiment entendre la réponse de la jeune femme, mais si ça lui sauvait la vie… D’un geste de la main, discrètement, je lui intimai l’ordre de partir. D’une voix joyeuse, je lançai à la cantonade…
« Macnair ! Avez-vous reçu mon hibou !
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Hermione Granger | | Sujet: Re: Mauvais départ [TERMINE] Mar 1 Nov - 13:32 | |
| Hermione avait un peu peur de ce qui lui arrivait, elle hésitait encore sur la façon dont il fallait qu'elle réagisse à chaque seconde, mais elle sentait qu'elle faisait le bon choix. Debout, elle savait que, dorénavant, il faudrait qu'elle rentre et que les choses risquaient de ne pas être aussi aisé qu'elle l'avait prévu. Mais en lançant son appel, elle ne se doutait pas que le seul qui répondrait serait un Mangemort. Maintenant, elle n'avait plus qu'à compter sur le sens de la justice qui habitait forcément cet ancien élève de Poufsouffle pour pouvoir s'échapper sans dommage. Rentrer au château, ensuite, elle serait en sécurité. On avait dit plusieurs fois, au cours de sa scolarité, que Poudlard avait pu ne plus être un endroit sûr, mais elle n'y avait jamais vraiment cru. Personne n'avait jamais rien subi de grave entre les murs de l'école. Elle le disait fièrement, même elle qui, pourtant, avait été pétrifiée par un serpent géant au cours de sa deuxième année. Elle se jugerait donc en droit de dire si Poudlard était ou non un lieu protégé jusqu'à la fin de sa vie, et elle défendrait cette idée coûte que coûte. Même en ces périodes sombres ou rien n'était sûr. Le Chaudron Baveur, un endroit si fréquenté, si facilement la proie des mauvais sorciers. Harry ne lui avait-il pas dit, un jour, que 'était là qu'il avait rencontré Voldemort pour la première fois ? Certes, ce n'était pas Voldemort tel qu'il l'avait imaginé: juste un pauvre homme bégayant qui s'était présenté à lui comme son futur professeur de Défense contre les forces du mal. Et c'était quelqu'un d'apparence tellement inoffensive. Certainement la dernière personne que l'on aurait pu soupçonner. Hermione se sentait brusquement très proche de son ami défunt. Est-ce qu'Alexis avait vraiment pu changer ? Elle était persuadé qu'on lui avait effacé tous ses souvenirs... Persuadée, jusqu'à ce qu'il l'appelle par son prénom. Elle eut un faible mouvement de recul. S'il connaissait son prénom, alors, il n'était pas si étranger à elle qu'il semblait le prétendre. Que devait-elle penser alors ? Est-ce qu'elle pouvait lui faire confiance ? Il avoua être amnésique. Il avait l'air sincère. Pourtant, elle, elle n'en n'était pas sûre. Elle le regarda droit dans les yeux, se demandant si elle allait lui répondre. Enfin, elle pouvait bien, au moins, lui donner son prénom !
♠ Je m'appelle... ♠, commença-t-elle sans pouvoir finir. Il repéra quelqu'un. Quelqu'un qui n'était certainement pas un ami avec qui elle allait prendre le thé de si tôt. Elle posa sa main sur sa baguette. Allons, ils n'étaient que deux, elle avait connu pire... Mais si d'autres se cachaient ? En fait, elle n'aurait apparemment pas besoin de se battre. Alexis lui demanda discrètement de partir. Elle ne sourit pas ni ne changea son expression. mais, à l'intérieur, elle était fière de retrouver celui qu'elle avait connu. C'était lui. Cela ne pouvait pas être autrement, elle avait bien son Alexis devant les yeux, ancien membre de l'Armée de Dumbledore. Il s'éloigna, elle remit aussitôt sa capuche devant les yeux. Puis, la tête vers le sol pour être sûre de ne pas être vue, elle sortit du Chaudron Baveur. Il avait compris ce que ce Gallion représentait. C'était un garçon intelligent. Et elle, elle allait remettre Poudlard sur pied avant que la sale influence des Mangemorts n'ait le temps de le faire. Parce que cette visite lui avait bien fait comprendre une chose essentielle: si elle arrêtait aujourd'hui de se battre, ils allaient tous sombrer. Mais elle ne devait pas se battre seule. Déjà, pour une raison simple et stupide: elle n'en avait pas le pouvoir. Mais surtout, si elle les laissait se disperser, ils seraient perdus. Il lui fallait des élèves de confiance. Hermione n'était peut-être pas à Poudlard depuis des années et connaissait mal certains élèves, mais elle en voyait souvent à la bibliothèque qui avait l'air dignes de confiance. Il fallait qu'elle les rassemble et qu'elle les entraîne, comme elle avait demandé à Harry de le faire des années auparavant. Sur cette pensée, songeuse comme jamais, elle s'éloigna loin du Chaudron Baveur et pris la direction d'un coin tranquille où elle pourrait transplaner et regagner Pré-au-lard pour ensuite rentrer au château. |
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