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 Mille herbes et champignons. [pv Anita]

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Akhéan Rogue
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MessageSujet: Mille herbes et champignons. [pv Anita]   Mille herbes et champignons. [pv Anita] Icon_minitimeLun 17 Oct - 14:29

Mille herbes et champignons. [pv Anita] Emvideo-youtube-Z-Y9KvC9gsc_1Mille herbes et champignons. [pv Anita] Dp71vp

    Les rires et les chants des élèves de Poudlard résonnaient depuis quelques heures dans le château écossais (enfin... on le supposait... puisqu'il était incartable). La matinée était en effet bien entamée, les cours avaient commencé depuis plus de deux heures, la semaine était enfin entamée. Parmi les élèves qui tentaient de ne pas s'endormir en Histoire de la Magie, il y avait Akhéan Rogue. Akhéan qui était en train de mettre le point final à sa dissertation de métamorphose. C'était un élève brillant, mais le Week-end avait été houleux, entre la dispute avec Gemma qui se poursuivait, une rechute soudaine qui l'avait amené à passer un après midi et une nuit à l'infirmerie, et les devoirs donnés pour les BUSEs, il n'avait pas réussi à terminer son devoir. Rapidement, il remit dans l'ordre ses cinq rouleaux de parchemin et commença à les relire. Mais son regard n'arrivait pas à accrocher ses pattes de mouche que Ivanov n'allait pas apprécier. Il dérivait inexorablement sur les cheveux bruns, lisses et envoûtants de l'élève qui était un peu plus devant, et qui prenait des notes consciencieusement. Anita Snowstorm. Il l'avait remarqué dès leur première année, et avait été surpris, à l'époque, d'avoir ressenti léger pincement au cœur lorsqu'elle avait été répartie, après lui, à Serdaigle et non à Serpentard. Anita Snowstorm. C'était une source de mystère pour Akhéan qui pourtant n'était pas réellement du genre timide. Plutôt du genre, extrêmement indépendant, curieux et Serpentard. Alors qu'il pouvait savoir presque tout ce qu'il souhaitait en faisant jouer ses relations dans les quatre maisons, Akhéan s'était retrouvé face à un mur lorsqu'il s'était intéressé à celle qu'il appelait Anita en lui même. De nombreux élèves de son âge qui lui devaient des services avaient tenté de l'approcher sur sa demande. Mais peine perdue. Elle était même pire que ce qu'on pouvait imaginer. Akhéan secoua la tête pour chasser Anita de ses pensées. Lorsque la sonnerie retentit, Akhéan sortit en dernier de la salle, juste pour la voir se lever et quitter la pièce en avant dernière. C'était un rituel depuis cinq ans. C'était son petit plaisir à chaque cours commun entre Serdaigle et Serpentard. Soudain, alors qu'il se dirigeait d'un pas vif et conquérant vers les Serres de Botanique, il s'aperçut qu'il était en retard et qu'il avait oublié son livre de botanique et qu’il n’avait pas le temps d’aller le chercher. Oh et puis zut ! Il n’aimait pas la botanique, et elle le lui rendait bien. D’autant plus que Chourave non plus ne l’aimait pas apparemment. Et puis... ça allait être une raison de parler à Anita... Un fin sourire s'étira sur les lèvres d'Akhéan qui se mit à courir pour rattraper le troupeau d'élèves de cinquième année.

    « Philip ! Attends !

    Son appel fit s’arrêter le dénommé Philip, un de ses amis à Serpentard. Le blond lui fit un sourire et attendit Akhéan. C’était le seul qui pouvait affirmer bien s’entendre avec Akhéan, et s’était aussi le seul qui avait compris qu’Akhéan était intéressé par une Serdaigle, et non par la Gryffondor qu’il fréquentait toujours. C’était un Serpentard qui se respecte, comme le disait si élégamment Akhéan lorsqu’on lui demandait ce qu’il pensait de Philip. Un Serpentard qui n’avait que deux défauts : son nom, Philip Macnair et sa vénalité. Il serait capable de vendre son père s’il pouvait en tirer un quelconque avantage et c’était pour ça qu’Akhéan s’entendait bien avec Philip, mais ne lui faisait pas confiance pour une noise. Et c’était pour ça qu’il le surveillait de très près… histoire que rien ne sorte de sa bouche, surtout si le nom Anita en faisait partie.

    « Alors, bien dormi en HdM Akhé ?

    « Akhé-an, Philip, Akhéan. Et nan, j’avais de la méta. Dis, t’as ton livre de Botanique ? J’ai oublié le mien.

    « Nan. Demande à Anita, elle doit avoir le sien.

    Philip fit un clin d’œil à Akhéan qui lui lança un regard noir. Ne pas parler d’Anita Snowstorm était une des règles fondamentale si on voulait « bien s’entendre » avec Akhéan et Philip avait tendance à l’oublier. Akhéan toutefois se contenta de soupirer légèrement et de remettre ses mèches noires en place puis de grogner, avec un certain dédain factice qui semblait bien réel :

    « Moi ? Demander quelque chose à une Serdaigle, tu rigoles j’espère !

    Philip marmonna quelque chose à propos des Serpentard hermétiques mais laissa avec un sourire le brun qui du se résoudre à s’approcher avec un grand sourire forcé de la seule élève seule, Snowstorm, pour former les binômes de travail. Tout le monde savait qu’Akhéan était pire qu’un scroutt à pétard en Botanique, mais qu’il était aussi la bête noire du professeur. Se mettre avec une des meilleures élèves de la classe était à son image : astucieux et Serpentard. Jamais Chourave n’allait oser critiquer le travail de Snowstorm. Donc pas celui d’Akhéan qui s’installait avec le plus grand naturel.

    Akhéan était mort de trouille à l’idée de parler à Anita, ce qu’il s’était appliqué à éviter depuis la Répartition. Elle n’était pas facile à approcher, pire que lui. Il choisit de prendre la parole d’une voix ferme et montrant qu’il était sûr de lui et parfaitement à l’aise. Aussi bégaya t il lamentablement d’une petite voix, caché derrière une plume et un rouleau de parchemin :

    « J’ai oublié mon livre. On est obligé de suivre à deux.
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MessageSujet: Re: Mille herbes et champignons. [pv Anita]   Mille herbes et champignons. [pv Anita] Icon_minitimeLun 17 Oct - 17:45

    Lundi matin, reprise des cours. Enfin. Quelques rayons de soleil traversaient les vitres de la salle, arrivant directement dans les yeux d’une jeune fille brune qui tentait d'ignorer de cet élément perturbateur.

    Anita Snowstorm, une fois n’est pas coutume, semblait avoir du mal à se concentrer sur le cours de ce cher professeur Binns. Pas que celui-ci soit plus ennuyeux que d’habitude (non après tout cela faisait plusieurs décennies qu’il répétait inlassablement les mêmes paroles, cela ne pouvait donc être pire), mais simplement car ce week-end avait été particulièrement harassant et que la jeune Serdaigle n’avait pas eu son quota de sommeil. Et lorsque cela arrivait, en plus d’être encore plus critique qu’elle ne l’était habituellement (et si, c’était possible), l’esprit de la jeune fille n’arrivait pas à rester pleinement concentré sur les cours. Surtout pas ceux du professeur d’histoire de la magie dont la voix monocorde avait déjà plongée une bonne partie de la classe dans les bras de Morphée (surtout les Serpentard, car tout le monde savait que les bleus et argents, eux, étaient des acharnés du travail). Anita maniait sa plume de Focifère avec adresse, inscrivant sa fine écriture sur son parchemin. La feuille se remplissait à vitesse grand V, et elle allait bientôt devoir en sortir une autre pour continuer à noter le cours. Pas que cela l’enchantait particulièrement, puisque Anita retenait de toute manière une bonne partie de ce que racontait le professeur. Elle avait toujours été douée d’une incroyable mémoire, don plus que pratique pour rester dans les premiers de la classe.

    Faisant abstraction des révolutions Gobelines de 1612, la jeune fille se remémora une nouvelle fois la série d’incidents qui l’avait menée à passer une bonne partie de la nuit dernière à l’infirmerie. Tout d’abord, son devoir de métamorphose qu’elle avait du réécrire parce qu’une idiote de Poufsouffle l’avait bousculée alors qu’elle passait dans le couloir inondé de Mimi Geignarde. Ses beaux parchemins sur lesquels elle avait si durement travaillée s’étaient envolés en fumée... Ou dans le cas présent avaient finis noyés, l’encre humide devenant illisible. Tout cela à cause de ces Poufsouffle inutiles, rebuts de Poudlard, trop banals pour êtres répartis dans une des quatre autre Maison. Cet épisode était encore une preuve de leur manque certain d’utilité et de talent.
    Ensuite le livre qu’Anita avait prévu d’emprunter l’était déjà, par un autre Serdaigle du nom de John Smith. Non mais qu’elle idée de s’appeler John Smith ! Déjà que le pauvre garçon n’avait pas été très gâté par mère nature, il fallait en plus qu’il porte un nom d’une banalité affligeante. Le prenant en pitié pour toutes les moqueries qu’il devait subir à cause de son patronyme, Anita avait préféré laisser couler. Enfin, c’était plutôt qu’elle n’avait pas la moindre envie de gâcher sa salive pour lui demander de lui passer le livre, l’exposé de potion pouvait bien attendre un peu. Ce n’était que pour dans deux semaines après tout.
    Et le clou du spectacle, elle avait été victime d’une autre crise le dimanche après-midi, au détour d’un couloir. Heureusement, l’infirmerie n’était pas loin, et elle avait pu supporter la douleur jusqu’à ce que l’infirmière l’endorme à l’aide d’une potion le temps qu’elle récupère. Tout cela donnant un week-end particulièrement minable pendant lequel Anita n’avait pas pu s’avancer autant qu’elle le souhaitait dans ses devoirs, et où elle avait du passer le dimanche après-midi à l’infirmerie à subir les mécontentements de l’infirmière selon laquelle elle devait se ménager et arrêter de courir partout. Bien sur. Quand les poules auront des dents.
    La sonnerie retentit, suivie immédiatement par les râclements de chaise bruyants des élèves qui se précipitaient dehors, comme s’ils participaient à une course dont le gagnant était le premier qui passait l’ouverture. Mais Anita y était habituée, c’était la même chose depuis cinq ans. Il semblait que rien ne pouvait changer les habitudes des petites gens de Poudlard.

    Se levant calmement, la jeune femme commença d’abord par rouler soigneusement le parchemin sur lequel elle avait pris le cours (pas aussi attentivement qu’à son habitude), puis par le refermer à l’aide d’un ruban de couleur. Vert pour l’histoire de la magie. C’était une sorte de rituel qu’elle avait pris l’habitude de répéter inlassablement à chaque fin de cours afin de laisser le temps à la marée d’élèves de s’éloigner. Elle avait déjà quelques difficultés respiratoires, pas besoin de se faire compresser par les élèves en plus.
    Anita sortit enfin de la salle, notant avec amusement qu’encore une fois, Akhéan Rogue se retrouvait derrière elle. Un petit détail qui pouvait paraître sans importance, mais quand on savait que cela durait depuis cinq ans, cela devenait curieux. En effet, pour une raison quelque peu mystérieuse, le Serpentard aux cheveux sombres sortait systématiquement après elle et ce à chaque cours qu'ils partageaient. Cela l’avait toujours fait rire. Intérieurement bien entendu, elle n’allait pas se permettre de laisser quoi que ce soit transparaître sur son visage, cela aurait pu paraître... suspect.

    Arrivée dans la serre de botanique, Anita alla s’installer automatiquement à une table, seule, tandis que les autres élèves rejoignaient leurs binômes. Elle avait toujours trouvé le principe de binôme ridicule, l’élève le plus appliqué travaillant pour deux tandis que le second se contentait de voir passer le temps. Aussi Anita avait pris l’habitude de se mettre seule, quoi qu’en dise les professeurs. Et les autres élèves avaient appris à s’abstenir de venir à ses côtés, car cette étrange jeune fille froide comme un glaçon n’était pas réputée pour apprécier la compagnie.
    Sortant son livre et son matériel de botanique, Anita remarqua rapidement que quelque chose n’allait pas. Quoi donc ? Ce garçon qui avançait dans la serre par exemple, et qui avait l’air de venir directement vers elle. Avec suspicion et un léger agacement, Anita observa attentivement les gestes d’Akhean Rogue lorsqu’il s’arrêta en face d’elle. Le côté méfiant d’Anita reprenait le dessus : Que voulait-il ? Elle l’avait remarqué au fil des ans, et ce Serpentard vindicatif ne lui avait jamais adressé la parole, alors même qu’il l’aurait pu, pour se moquer ou tout autre raison. Enfin un qui avait compris qu’elle voulait qu’on la laisse tranquille s’était-elle dit. Et bien non, elle s’était trompée, il semblait qu’il allait lui parler pour une sombre raison, et elle n’y pouvait rien.

    « J’ai oublié mon livre. On est obligé de suivre à deux.

    Gardant un air impassible, Anita se contenta de le fixer silencieusement. Ainsi il avait oublié son livre ? C’était bien un Serpentard de venir s’asseoir à côté d’une des meilleurs élèves pour éviter les mécontentements de Mme Chourave. Ainsi il était sûr qu’elle allait rester tranquille. Seulement cela n’arrangeait absolument pas Anita. Cela faisait bien longtemps que quelqu’un n’avait eu l’idée saugrenue de venir s’asseoir à ses côtés en toute possession de ses moyens. Elle préférait largement être seule, mais elle ne pouvait décemment pas refuser alors que la totalité des regards des élèves présents étaient tournés vers eux, et qu’il n’y avait pas d’autre place libre. Elle était donc obligée d'accéder à sa demande faite dans un bégaiement tout à fait ridicule. Qui n’était même pas une demande d’ailleurs puisque le garçon, dans un mouvement particulièrement Serpentard (à se demander pourquoi il portait une cravate vert et argent) l'avait mise devant le fait accompli.
    Toujours sans parler, Anita posa son sac à terre afin de libérer un tabouret pour Rogue. Pas par bonne volonté, mais parce qu’elle n’avait pas envie qu’il le fasse lui-même, touchant donc ses affaires, ou qu’il s’assoie dessus. Enfin cela aurait été particulièrement stupide, et Anita ne pensait pas que cela corresponde à Akhéan Rogue. Même si son habitude de l'observer sans jamais l'aborder était relativement flippante (après tout vous ne savez jamais vraiment ce que se passe dans la tête de ces reptiles rampants et tordus), il ne lui apparaissait pas comme quelqu'un de stupide. Imprévisible, difficile à aborder certes, mais stupide jamais. Quoique l'entendre begayer ainsi pouvait lui faire réviser son jugement.

    Se tournant vers son bureau, Anita plaça silencieusement son manuel au milieu afin qu’ils puissent suivre ensemble. Posant ses paumes à plat sur la surface de bois claire, la Serdaigle daigna enfin regarder l'intrus dans les yeux, haussa un sourcil agacé pour à nouveau se détourner de lui et fixer droit devant elle. Elle prit une profonde inspiration avant de finalement parvenir à fournir l’immense effort de lui répondre d’une voix néanmoins dénuée de sentiments.

    « Assieds-toi mais n'espère aucune assistance de ma part. Ta médiocrité ne me concerne pas.

    Une telle "amabilité" de sa part risquait d’en étonner plus d’un si toutefois entendre le son de sa voix ne les achevait pas avant. Anita Snowstorm ne s'exprimait pour ainsi dire jamais en dehors des fois où les professeurs lui posaient des questions.
    Le regard résolument fixé sur la couverture de Mille herbes et champignons magiques, Anita tenta de faire abstraction de la présence à ses côtés. Elle n'y était pas habituée. Surtout pas de la part de Rogue. Elle n’aurait même jamais cru qu'il viendrait lui parler un jour, alors l'obliger à partager le même livre pendant un cours... C’était déboussolant. Le jeune homme la dérangeait. Son regard la mettait mal à l'aise. Ce qui était préoccupant quand on savait qu'elle n'était pas du genre à être préoccupée. Elle s'était déjà assise à côté d'autres élèves mais jamais leur regard ne l'avait autant oppressé. De la même façon, elle n'avait jamais pris la peine de remarquer leurs traits de caractère.

    Ce n'était pas bon.

    Pas bon du tout.

    Serrant le poing, Anita se mis à espérer qu’arrive au plus vite la fin du cours. Et que la couleur traîtresse de ses yeux ne reflète pas son trouble. Et aussi que Rogue n’ait pas la mauvaise idée de vouloir lui parler, l'empêchant ainsi de suivre comme elle le devrait le cours. Elle n'était déjà pas de très bonne humeur, et n'avais pas envie d'avoir des désagréments en plus. Qu'elle n'ait pas répondu plus méchamment à Rogue l'étonnait elle-même, alors qu'il n'aille pas trop loin. Etrange ou pas, elle aussi avait ses limites.



Dernière édition par Anita Snowstorm le Jeu 27 Oct - 7:44, édité 3 fois
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Akhéan Rogue
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MessageSujet: Re: Mille herbes et champignons. [pv Anita]   Mille herbes et champignons. [pv Anita] Icon_minitimeVen 21 Oct - 17:33

    « Assieds-toi mais n'espère aucune assistance de ma part. Ta médiocrité ne me concerne pas.

    Akhéan eut un petit sourire, reprenant sans peine contenance et louant intérieurement son père pour lui avoir appris avec autant de rigueur l’impassibilité dédaigneuse. Ainsi, il arrivait sans laisser paraître un soupçon de sa colère, à garder le sourire. Garder le sourire. Pas le sourire poufsoufflien, non, mais le sourire de celui qui n’en a que faire de ce que raconte l’autre. Le sourire mi-dédaigneux, mi-insolent, qui laisse tranparaître une supériorité naturelle. Le sourire de celui qui évolue dans une dimension autre que les autres personnes, dans une dimension supérieure. Et c’était ce qu’Akhéan était convaincu d’être. Akhéan justement, qui plissa tout de même les yeux, voulant rapidement mettre les choses au clair entre lui et la Bleu et Bronze. Ce n’était vraiment pas de bonne volonté qu’il s’était placé aux côtés d’Anita et, bien qu’être aux côtés de Snowstorm était quelque chose qu’il chérissait au plus haut point, c’aurait été mentir d’affirmer qu’il était heureux. Oui, Akhéan allait le faire chèrement payer au responsable de tout ceci, Macnair pour ne pas le nommer. Alors qu’il allait chuchoter ses quatre vérités à Anita, Akhéan se trouva interrompu dans son élan par le professeur. Lorsque Chourave commença les explications, Akhéan ne retint pas un soupir montrant clairement son avis sur le cours. Il détestait la pratique. Naturellement bon en potion, il était de ce fait pas trop mauvais lors des cours théoriques, mais était une vraie calamité lorsqu’ils devaient manipuler les plantes, préférant les voir séchées, broyées, coupées, brûlées qu’en bonne santé. C’était comme cela depuis sa première année, et son absence de don pour le dessin accentuait cette tendance. Heureusement que Gemma était là pour l’aider en lui donnant les devoirs qu’elle avait du faire l’année précédente… même si là elle ne lui parlait plus (peut être attendait elle qu’il s’excuse, si c’était le cas, elle allait attendre longtemps.). Soudain le bruit de fond s’arrêta et Akhéan, qui somnolait ouvertement, la tête entre ses bras croisés, ouvrit les yeux, se demandant pourquoi Chourave avait cessé de parler. Elle le regardait. Et si elle le regardait comme ceci, de même que tous les élèves, c’était qu’elle lui avait posé une question. Oh. Akhéan se redressa sur sa chaise, pas le moins du monde intimidé. Akhéan eut un petit sourire intérieurement. Il avait envie de jouer un peu avec son professeur, et tant pis si Serpentard en pâtissait. Nah. Il avait mal dormi. Prenant la moue contrit de celui qui est gêné, Akhéan hésita un peu, sous le regard étonné et suspect de la plupart des élèves :

    « Ah… euh… Désolé, je… »

    Akhéan vit clairement Philip froncer les sourcils, comme à peu près tous ceux qui le connaissaient suffisamment pour savoir qu’il ne s’excusait jamais, et encore moins devant la professeur de Botanique. Akhéan décida de laisser sa phrase s’éteindre, et d’attendre que Chourave lui demande de poursuivre. Alors là, il pourra enfoncer davantage le pointe de ridicule dans le dos de la directrice de Poufsouffle qui, franchement, aurait du partir à la retraite il y a longtemps. Justement, elle allait reprendre la parole pour rompre le silence devenant dérangeant. Akhéan la coupa alors, d’une voix cette fois goguenarde, tout faux semblant évaporé comme brume au soleil :

    « J’aurai du vous prévenir que je déteste être dérangé pendant ma sieste matinale. Mais ne vous inquiétez pas, je laisse passer pour cette fois. »

    Philip sembla se détendre, toute inquiétude ayant disparu. C’était toujours Akhéan Rogue qui était là, à critiquer et remettre en cause ouvertement le statut de professeur de Chourave. C’était un peu réconfortant, il fallait bien l’avouer. Akhéan qui d’ailleurs retournait à ses occupations, autrement dit : dormir. Chourave fulminait et semblait sur le point d’exploser. Philip fit la remarque à son voisin qu’elle était désormais trop vieille pour enseigner, si elle n’arrivait pas à canaliser la folie douce du dernier des Rogue encore officiellement en vie. Malheureusement, si elle avait renoncé à toute autorité sur Akhéan, elle n’avait pas rendu les armes pour l’intégralité des élèves…

    « Macnair taisez vous ! et vous, Rogue, sachez que vos tentatives pour paraître mature ne font qu’accentuer le fait que vous avez huit ans en réalité. »

    Akhéan se redressa subitement. De quoi ? Huit ans ? Mais… comment savait elle ? Comment savait elle qu’il était né il y a huit ans et non quinze, comment… Akhéan avait reçu cela comme un poignard dans le cœur mais il n’en montra rien. Seule sa main nerveuse crispée sur un pauvre parchemin montrait que l’affirmation avait touché un point sensible. Son silence cependant risquait de le trahir. D’une voix traînante, Akhéan rétorqua donc :

    « Plus de diffamations sur mon père Professeur ? Vous innovez, dites-moi ! »

    Chourave eut un petit sourire, surement fière de voir que ses coups avaient porté, et se désintéressa totalement du seul élève perturbateur qu’elle ait cette année là à Serpentard (ce qui était, avouons le, assez exceptionnel.). Akhéan regarda, pâle, sa feuille blanche. Les Professeurs. McGo avait du les mettre au courant de sa croissance accélérée et des handicaps que ça lui conféraient. Ce devait être ça. Pourtant… pourtant jusque là rien n’avait mis la puce à l’oreille d’Akhéan sur le fait qu’ils sachent tous… Rien. Pas la moindre attention emplie de pitié, pas la moindre mise à l’écart. Pas de commentaires, jusqu’à ce jour. Akhéan pris un crayon gris dans ses affaires et se mit à griffonner des mots, des phrases sans queue ni tête sur un parchemin vierge tandis qu’Anita s’affairait avec la plus grande méticulosité à côté de lui. Akhéan était blessé. Le pire, c’était qu’il ne pouvait se plaindre à personne, puisque personne n’allait le défendre. A la rigueur, le professeur Ivanov pouvait le soutenir, ou du moins écouter d’une oreille attentive ses réflexions à haute voix mais… Non. Akhéan n’aimait pas se plaindre, n’aimait pas se lamenter… sauf lorsqu’il était sûr qu’il allait avoir un soutien en face. Le Serpentard avant hérité du caractère de Nathan sur ce que pouvait lui rapporter chaque mouvement, mais au contraire de son père, il n’hésitait pas pour cela à se montrer plus faible qu’il ne l’était en certaines circonstances. Mais là…
    Akhéan se savait blessé par l’attaque de du professeur de botanique. Et avec la fille mystère à côté de lui… Et Gemma qui était en froid. Akhéan ferma les yeux, resserra autour de son cou son écharpe aux couleurs de Serpentard (même si on pouvait voir des reflets rouges la où sa timide métamorphose de première année avait faibli (l’écharpe de base étant celle de Gemma…)), il frissonna, comme toujours lorsqu’il essayait de vraiment comprendre pourquoi il existait. C’était… monstrueux. Un adolescent de quinze ans qui n’avait que huit ans… Et pourtant il avait été prouvé que, loin d’avoir un retard mental, il avait même une légère avance par rapport aux autres étudiants (mais ça, ce devait être du fait de son ascendance sang pure ET exceptionnelle.). Le Serpentard tourna la tête vers ce que faisait Anita. Elle était adroite et se débrouillait pas trop mal pour la meilleure élève de la classe. Le regard d’Akhéan dériva vers les notes qu’elle avait prises pendant le mini speech de Chourave qu’il avait totalement occulté de son esprit. Parfait. Il allait pouvoir les recopier. Lentement, il tendit la main vers les parchemins, demandant, avec un ton montrant clairement qu’il se fichait de la réponse qu'elle allait pouvoir émettre :

    « J’te les emprunte. J’espère que ça ne te gêne pas. »

    Ce n'était pas parce qu'elle le troublait qu'il allait changer ses habitudes et ramper, non mais ! D'autant plus que c'était peut être une Sang de Bourbe...
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MessageSujet: Re: Mille herbes et champignons. [pv Anita]   Mille herbes et champignons. [pv Anita] Icon_minitimeJeu 27 Oct - 10:30

    Le cours commença enfin, Mme Chourave se mettant à expliquer quel serait le thème sur ‎lequel ils allaient travailler aujourd’hui, thème étant la Plante à Pipaillon. La voix douce et ‎passionnée du professeur permis à Anita de retourner un semblant d’attention sur son ‎parchemin vierge, sur lequel elle commença à noter soigneusement ce qu’elle entendait. Anita ‎avait toujours apprécié Mme Chourave, même si elle avait été Poufsouffle lors de sa scolarité ‎et qu’elle s’occupait maintenant des jaune et noir. Pourquoi ? Parce qu’elle semblait vraiment ‎aimer son travail, sa voix lorsqu’elle parlait de ses chères petites plantes et ses gestes envers ‎elles prouvaient bien qu’elle enseignait la botanique par passion, juste pour le plaisir de vivre ‎de ce qu’elle aimait et pour instruire ses élèves. Il n’y avait rien de mieux que d’être en cours ‎avec un professeur qui se montrait intéressant, compréhensif, et qui savait s’y prendre avec les ‎enfants. Et puis la botanique était de toute manière déjà une matière qu’appréciait Anita, car il ‎fallait donner son meilleur pour s’occuper des plantes et les garder en vie.‎
    La jeune Serdaigle était tellement concentrée sur les paroles de son professeur qu’elle se mis à ‎oublier le regard dérangeant de son sombre voisin.‎

    ‎« Les propriétés du Pipaillon sont très peu célèbres et pourtant tout à fait remarquables. ‎Et pour cause : cette plante réagit de manière instantanée à ce qui l'entoure, comme le ‎commun des mortel. Les expériences montrent que sa réponse à la douleur dépend de la ‎nature du stimulus ce qui dénote chez l'espèce une véritable intelligence, comme si nous ‎avions implanté un système nerveux au premier arbuste venu. »‎

    Il n’y avait rien de mieux qu’un cours dans une des serres, au calme, avec la voix douce de Mme ‎Chourave pour récupérer de ce dur week-end. C’était du moins ce que pensait Anita, toujours ‎plongée dans la copie du cours, lorsque soudainement tout bruit se tut. Intriguée, la jeune ‎Serdaigle releva doucement la tête, haussant un sourcil interrogatif vers son professeur qui... ‎Qui la regardait ? En effet, les élèves ainsi que Madame Chourave regardaient dans sa ‎direction, et l’air agacé du professeur n’était pas très plaisant à voir. Anita se demandait encore ‎ce qu’elle avait pu faire pour attirer les foudres d'un professeur qui avait une très haute ‎opinion d’elle, lorsque tout lui revint : elle n’était pas seule. Et oui, la jeune Serdaigle était ‎tellement habituée à être toute seule et non en binôme qu’elle avait momentanément oublié ‎qu’Akhéan Rogue était assis à côté d’elle. Comment avait-elle pu l’oublier ? Cela signifiait ‎qu’elle devait vraiment être fatiguée, au point de ne plus faire attention à ce qui l’entourait ‎‎(alors qu’en plus deux minutes plus tôt toutes ses pensées étaient tournées vers Rogue, c’était ‎à ne plus rien comprendre).‎
    Anita se tourna à demi vers son voisin, constatant avec agacement que le jeune homme avait la ‎tête dans ses bras, et qu’il semblait s’ennuyer profondément. Quel comportement malpoli... ‎Notre Serdaigle n’appréciait pas ceux qui en plus de ne pas écouter le cours (ce qui pouvait ‎encore se comprendre puisque tout le monde n’était pas aussi sérieux que les Serdaigle), ne ‎faisaient pas le moindre effort pour faire au moins semblant d’être attentif. Ce sale ‎Serpentard... Il n’avait vraiment aucun respect pour autre que lui même. ‎

    Le silence soudain et l’attention de tout le monde fixée sur lui eut au moins le mérite de faire ‎réagir Rogue, qui se redressa lentement, prenant un air... Gêné ?! Non, pas possible... Le ‎Serpentard ne pouvait pas être gêné, jamais Anita ne l’avait vu ainsi alors qu’elle l’observait ‎depuis maintenant cinq ans. Il ne serait pas gêné pour si peu c’était plutôt le genre de personne ‎qui se fichait bien de ce que les professeurs pouvaient penser de lui. Il y avait anguille sous ‎roche. La garçon aux cheveux noirs devait avoir un plan machiavélique derrière la tête, car ‎ce n’était pas normal du tout. La phrase qui suivit ne fit que renforcer les soupçons d’Anita.‎

    ‎« Ah… euh… Désolé, je… »‎

    Oui effectivement, quelque chose ne tournait pas rond. Haussant un sourcil agacé (la seule ‎expression qu’elle se permettait en présence du petit peuple), Anita s’installa confortablement ‎dans le fond de son siège, attendant patiemment la fin de la petite scène de Monsieur Akhéan, ‎qui dérangeait le cours et distrayait l’ensemble de la classe. Anita s’était doutée au début du ‎cours que cela n’allait lui apporter que des ennuis en plus d’être placée avec Rogue. Et Dieu ‎seul savait qu’elle avait déjà bien assez de problèmes comme ça, la Serdaigle n’avait pas besoin ‎de tracas en plus. Croisant les bras, fermant les yeux, la jeune fille attendait la prochaine ‎réaction de Rogue qui n’allait pas tarder, comme elle l’avait si bien déduis.‎

    ‎« J’aurai du vous prévenir que je déteste être dérangé pendant ma sieste ‎matinale. Mais ne vous inquiétez pas, je laisse passer pour cette fois. »‎

    Un long soupir s’échappa des lèvres d’Anita. Comme elle s’en doutait, la réaction de Rogue ‎n’était pas sincère, mais une simple comédie afin de faire baisser la garde à Mme Chourave, et ‎pour se montrer d’autant plus impertinent. Rouvrant les yeux, Anita ne daigna pas regarder son ‎voisin, puisqu’elle l’aurait de toute manière fait avec un air dédaigneux et agacé. C’était tout ce ‎qu’elle tirait à être assisse à côté de Rogue, s’énerver petit à petit de plus en plus, alors qu’elle ‎était réputée pour son enveloppe froide et impassible. ‎
    Aussi la jeune Serdaigle regarda le professeur, attendant une réaction de sa part. La vieille ‎femme, même si elle ne semblait pas capable d’empêcher Rogue de n’en faire qu’à sa tête, allait ‎au moins dire quelque chose, non ? Anita la regarda s’énerver de plus en plus d’un air ‎désintéressé, attendant juste que cette scène ridicule se termine, et que le cours reprenne enfin. ‎

    ‎« Macnair taisez vous ! et vous, Rogue, sachez que vos tentatives pour ‎paraître mature ne font qu’accentuer le fait que vous avez huit ans en ‎réalité. »‎

    Autant un instant plus tôt Anita ne s’intéressait pas vraiment à la joute verbale entre Rogue et ‎Mme Chourave, autant cette phrase réussit à la tirer de son attente silencieuse : eh oui, Anita ‎sursauta soudainement sur sa chaise, se demandant si elle avait bien entendu ou si cela n’était ‎qu’un effet de son imagination. Huit ans ?! Impossible !! Mais enfin, Rogue n’avait pas huit ‎ans, c’était un adolescent de quinze ans comme il y en avait tant dans Poudlard.‎
    Se tournant à nouveau vers son voisin, Anita le fixa de ses yeux écarquillés. Non, il n’avait pas ‎huit ans, ce n’était pas un enfant, parce que les enfants n’étaient pas si cyniques, intelligents, et ‎ils n’avaient pas un corps d’adolescent. Mme Chourave avait-elle perdue la tête ? Et Anita de ‎son côté ?! Qu’il ait huit ans, quinze ou même cent cinquante, ce n’était pas son problème ! ‎Elle n’avait pas à s’intéresser à quelqu’un d’autre qu’elle même, voilà tout. Alors elle ne devait ‎pas se tracasser pour ça.‎
    Sauf que sa curiosité était piquée. Anita n’arrivait pas à lâcher Rogue du regard, attendant sa ‎réponse, s’il y en avait une. D’ailleurs, cela tardait, Rogue c’était redressé soudainement, ‎comme touché par ces élucubrations...‎

    ‎« Plus de diffamations sur mon père Professeur ? Vous innovez, dites-moi ! »‎

    Cette réponse aurait sûrement du rassurer Anita. Sauf que... Non, ça ne marchait pas comme ‎ça. La jeune fille n’arrivait pas à croire que Mme Chourave ait dit la vérité, mais pourtant à ‎quoi cela lui aurait-il servit de mentir ? Et puis Rogue n’avait pas tout de suite démenti, avait ‎semblé comme étonné, touché par ces paroles. Anita n’y comprenait plus rien. Qu’elle était cette ‎histoire ?‎
    Quoi qu’il en soit, si c’était vrai, Mme Chourave avait mal agit. Anita comprenait qu’elle soit ‎en colère après que Rogue l’ait faite passée pour ridicule, et puis ce n’était pas son premier coup ‎d’essai. Mais malgré le comportement insupportable du jeune Serpentard, le professeur ‎n’aurait jamais du utiliser une information personnelle contre lui. Ce n’était pas juste. Ce ‎n’était pas bien. La professeur de botanique redescendit de quelques crans dans l’estime ‎d’Anita, qui fronça les sourcils, légèrement en colère, et aussi intriguée.‎
    Mais la jeune fille n’eut pas plus de temps pour y réfléchir, puisque le professeur reprenait déjà ‎son cours, comme si aucun élément perturbateur ne l’avait interrompu. Anita, qui deux minutes ‎plus tôt espérait plus que tout qu’il recommence, n’en avait plus autant envie. Mais son côté ‎sérieux et appliqué repris le dessus, et la Serdaigle arrêta de fixer avec curiosité son voisin pour ‎continuer à prendre des notes sur la plante à Pipaillon. Elle aurait tout le temps de repenser à ‎ce nouveau mystère plus tard, lorsqu’il serait venu le temps de passer à la pratique.‎

    Mais même le cours n’arrivait pas à la dérider. La jeune fille d’habitude si impassible avait les ‎lèvres pincés et les yeux plissés par l’agacement et la curiosité, ses yeux étant soudainement ‎passés de son bleu clair habituel à un bleu nuit démontrant qu’elle était troublée et que ses ‎pensées étaient prises par une étrange réflexion. Akhéan Rogue. Son mystère s’épaississait, ‎déjà qu’Anita avait du mal à le cerner, cela devenait encore plus complexe... Elle ne ‎comprenait pas ce qui avait pris Mme Chourave, ni les réactions de Rogue.‎
    La Serdaigle commençait sérieusement à s’énerver contre elle-même. Elle n’aimait pas penser ‎aux autres, et cela l’énervait que le cas de Rogue l’intrigue autant. ‎Et puis qu’elle était ‎l’importance, qu’il soit plus jeune qu’il en ait l’air ou pas. Ce n’était pas grave, cela ne ‎changeait en rien ce qu’il était et ce qu’Anita pensait de lui : un Serpentard impertinent et ‎hautain. Elle n’allait pas changer son comportement envers lui juste parce qu’il l’intriguait et la ‎troublait en même temps. Et puis, elle n’avait pas de preuves tangibles, et Anita ne croyait en ‎rien tant qu’elle n’avait pas de véritables preuves sur lesquelles se baser. Aussi pour l’instant, ‎qu’Akhéan soit plus jeune qu’il en ait l’air n’était qu’une supposition.‎

    Le professeur fit léviter des plantes à Pipaillon vers les binômes, une pour chaque duo. Ne ‎s’attendant pas à ce qu’Akhéan lui propose son aide (qu’elle n’aurait de toute manière pas ‎appréciée puisqu’il aurait tué la plante au lieu de la soigner), Anita se couvrit les mains de gants ‎en cuir de dragon et, avec l’aide d’une petite cisaille, se mis à tailler les branches comme l’avait ‎demandé Mme Chourave. Ses gestes étaient assurés et précis, prouvant que ce n’était pas la ‎première fois qu’elle réalisait un pareil travail. Un mouvement sur sa gauche attira un instant ‎l’attention d’Anita, qui jeta un regard suspicieux vers Rogue. ‎

    Celui-ci approchait dangereusement sa main de sa feuille de note. Anita le regarda faire, le ‎visage dénué de la moindre émotion. Il avait l’intention de prendre ses notes pour les recopier, ‎sans doute. C’était exactement ce que redoutait Anita lorsqu’elle disait ne pas vouloir de ‎voisin, parce qu’il risquait de vouloir prendre son travail. La jeune fille n’avait pas l’intention ‎de se laisser faire, ça non. Elle détestait par dessus tout les flemmards qui se croyaient tout ‎permis et qui laissaient leurs binômes travailler tandis qu’ils dormaient, pour ensuite voler tout ‎le travail de celui qui s’était montré attentif. C’était impardonnable. Et c’était surtout une ‎erreur si Rogue croyait qu’elle allait gentiment le laisser voler son parchemin. Une grossière ‎erreur.‎

    ‎« J’te les emprunte. J’espère que ça ne te gêne pas. »‎

    Oh oh oh. Jackpot. Encore une fois, Anita avait eue la bonne intuition. Il voulait lui prendre ses ‎notes, il ne demandait même pas avec un « s’il te plait ». Non, il ne voulait pas lui laisser le ‎choix. Soit. Il croyait comme tous ses petits camarades de Serpentard qu’elle n’était qu’une ‎Serdaigle asociale, incapable de faire autre chose que de garder le silence et travailler. Rogue ‎allait comprendre qu’il s’était trompé.‎
    Soupirant doucement, Anita détourna les yeux de Rogue le temps d’enlever ses gants et de les ‎poser bien parallèlement sur la table. C’était important, qu’ils soient parallèles. Anita aimait ‎que tout soit bien propre, bien droit, parfaitement à sa place. Cela l’apaisait, habituellement. ‎Mais pas cette fois.‎
    En effet, la Serdaigle était arrivé au seuil d’agacement à ne surtout pas dépasser. Elle en avait ‎marre, que Rogue se croit tout permis et qu’il trouve normal de la prendre de haut. Elle ‎détestait ça, et n’allait pas se laisser faire. Autant prendre les autres de haut ne la dérangeait ‎pas (elle était persuadée que son intelligence était supérieure à la moyenne, aussi étais-ce ‎normal), autant Anita détestait qu’on la prenne pour plus faible qu’elle ne l’était en réalité. Que ‎ce soit pour sa maladie, pour son statut social, ou pour son mental. Elle allait montrer à ce sale ‎serpent qu’elle ne rigolait pas quand elle disait qu’il fallait qu’il la laisse tranquille.‎

    D’un geste lent et tout à fait calculé, Anita sortit sa baguette, et la pointa vers Akhéan d’un air ‎mortellement sérieux. Ce geste attira l’attention des élèves les plus proches d’eux, qui prirent ‎un air choqués, retenant leurs souffles. Anita Snowstorm allait attaquer Akhéan Rogue ?! ‎Impossible !! ‎
    Sauf que non, ce n’était pas Rogue que visait Anita, contrairement à ce qu’elle laissait croire. ‎Toujours avec une expression grave et décidée, la jeune fille dirigea lentement la pointe de sa ‎baguette sur son parchemin.‎

    « Incendio. »‎

    Immédiatement le petit bout de papier s’enflamma gaiement, et en quelques secondes il ne ‎restait plus rien de ce qu’avait été la feuille de cours d’Anita.‎
    Celle-ci, toujours aussi tranquillement, comme si ce qu’elle venait de faire était tout à fait ‎normal, rangea sa baguette dans une poche intérieure de sa cape, puis se retourna vers Akhéan.‎
    J’imagine très bien que vous vous attendiez à tout, sauf à ça. Mais Anita est le genre de ‎personne imprévisible dont il faut se méfier, surtout lorsqu’une telle lueur machiavélique et ‎malveillante brilait dans son regard. Quelle personne étonnante, n’est-ce pas ? Et qu’elle ‎réaction incongrue... Qui n’était rien par rapport à ce qui allait suivre.‎

    Anita fixa d’abord Rogue dans les yeux, une lueur déterminée dans le regard, afin qu’il ‎comprenne qu’il n’avait plus jamais intérêt à la sous-estimer. Puis, d’un coup, son visage se ‎transforma : la jeune fille offrit son plus beau sourire au Serpentard, mouvement qui mis en ‎marche plusieurs réactions chez les autres élèves. Certains avaient la bouche grande ouverte ‎tant ils ne s’y attendaient pas, d’autres regardaient le binôme d’un air complètement abruti en ‎se demandant q’ils n’étaient pas en pleine hallucination.‎
    Et oui, Anita souriait. Elle même n’avait pas spécialement prévu de le faire, mais elle n’avait ‎pas pu contrôler son sourire, parce qu’elle savait que ça aurait le don d’en étonner plus d’un. ‎Et puis c’était amusant de voir les têtes d’abrutis congénitaux des autres élèves.‎

    La voix douce et polie d’Anita s’éleva :‎

    ‎« Ca aurait été un plaisir Rogue, mais comme tu vois, j’ai malencontreusement ‎perdu mon travail. J'en suis vraiment désolée ! »

    Et voilà, la Serdaigle à l’esprit tordu avait réalisé son plan. S’il elle n’avait plus de notes, ‎Rogue ne pouvait pas les recopier. Et elle préférait cela plutôt que de le laisser voler son ‎travail dûrement réalisé, même si pour cela elle avait du le brûler. De toute façon ce n’était pas ‎grave, Anita se rappelait du cours dans les grandes lignes, il lui suffirait de faire quelques ‎recherches personnelles pour compléter sa mémoire. ‎
    Et pour ce qui était de ce sourire... Anita se doutait bien que son geste aurait encore plus de ‎force si elle y mêlait l’un de ses sourires, si rares. Non, même pas rare, puisqu’elle n’en faisait ‎jamais, mais plutôt... Comment dire... En voie de disparition ?! Oui, pourquoi pas. Un sourire ‎en voix de disparition. Ça sonnait bien. ‎
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MessageSujet: Re: Mille herbes et champignons. [pv Anita]   Mille herbes et champignons. [pv Anita] Icon_minitimeVen 4 Nov - 15:54

  • Akhéan tendait donc la main vers les parchemins de cours d’Ani… de Snowstorm. C’était bien en fait d’être en cours à côté de quelqu’un de sérieux qui aimait le cours et qui prenait des notes. C’était un peu comme être ami avec quelqu’un de sérieux. Presque. Personne ne pourrait être aussi génial que Gemma au niveau des cours et de la transmission des cours. Non, ne vous y trompez pas ! Akhéan n’était pas ami avec Gemma seulement pour les cours, il l’était parce que… hum… comment décrire l’amitié ? C’était un sentiment si vaste, un sentiment qui vous donnait l’impression d’être invincible, d’avoir quelque chose que personne ne pouvait un jour espérer connaître. Etre ami avec quelqu’un, c’était recevoir chaque jour, chaque instant, une preuve d’être quelqu’un, de compter pour quelqu’un, d’être apprécié de quelqu’un. Ce n’était donc pas une affaire d’échanges de bons procédés, comme pouvaient le croire certains. Certes, Akhéan y songeait parfois, mais il était certain que Gemma le lui pardonnait. Il ne pouvait pas lutter contre sa nature de Serpentard non ? Et puis… pourquoi prendre la main qu’on lui tendait si on pouvait prendre tout le bras ? Akhéan se fit la remarque que cette dernière pensée était fort pertinente et qu’il fallait qu’il la retienne. Après avoir recopié les précieuses notes qui… Akhéan eut un geste de recul, éloignant sa main précipitamment des parchemins. Snowstorm devenait menaçante, là, avec sa baguette ! Qu’est ce qu’elle comptait faire ? En mouvement de défense, Akhéan se pencha un peu en arrière, la baguette dans la main et visant Snowstorm de dessous la table. C’était un peu plus sûr… Tous les regards des voisins étaient tournés vers eux et le Professeur Chourave semblait ne rien avoir vu (avec elle, on ne pouvait rien savoir… ). Akhéan vit avec un certain soulagement la baguette se baisser vers les parchemins et il écarquilla les yeux, l’air consterné. Non mais ce n’était pas possible ça, elle n’allait tout de même pas…

    « Incendio. »‎

    Le parchemin s’enflamma et se consuma inexorablement en un petit tas de cendres sous les yeux éberlués d’Akhéan qui ne savait pas s’il devait en rire ou en pleurer. A la rigueur, il pouvait se plaindre… Ou lancer un sort pour accentuer les flammes et mettre ainsi feu à la table et à toutes les affaires de Snowstorm… Mais non, ce n’était pas son but premier. Akhéan doutait encore sincèrement de la santé mentale de sa voisine lorsqu’elle rangea tranquillement sa baguette dans la poche intérieure de sa cape et qu’elle se tourna vers lui. Akhéan rangea discrètement sa baguette qui était toujours sortie sous la table, et leva les mains en l’air comme pour signifier qu’il n’avait rien fait et qu’elle ne risquait rien… Apparemment, ce n’était pas vraiment le souci de la Serdaigle qui dit le plus naturellement du monde, un grand sourire (Akhéan le savoura intérieurement conscient de sa rareté) aux lèvres et d’une voix la plus polie et doucereuse possible :

    ‎« Ca aurait été un plaisir Rogue, mais comme tu vois, j’ai malencontreusement ‎perdu mon travail. J'en suis vraiment désolée ! »

    Akhéan ne savait pas réellement au fond de lui s’il devait s’offusquer de ce mensonge éhonté ou s’en réjouir. Après tout, elle ne l’avait pas ignoré ! Conscient que sa plus grande force était son charisme et sa réputation, Akhéan lui fit un petit sourire entendu et rétorqua, d’un ton poli mais non moins moqueur et amusé :

    « Oh, tu es toute pardonnée Anita. Quelle maladresse, tout de même, ça doit être pesant au quotidien… »

    Toute la clique de Serpentard qui était non loin du binôme ricana comme pour affirmer qu’Akhéan était le meilleur, et Philip leva les yeux au ciel. Mais le Serpentard n’en avait pas fini avec la Serdaigle. D’ailleurs, il resta bien quoi… une heure et demi de cours de Botanique s’il n’arrivait pas à se faire expulser d’ici là (ce qui était son but premier à la base). Akhéan reporta son attention défaillante sur la chose (il n’arrivait pas à appeler ça une plante), qui était sur la table. Un regard et il reconnut la marbrure rose caractéristique des feuilles d’arbre à pipaillon qui servaient généralement dans les potions de médicomagie. Un peu pour épater la galerie mais surtout pour montrer à Anita qu’il valait mieux qu’un regard méprisant, (pour lui faire comprendre aussi qu’il avait toutes les connaissances qu’il jugeait nécessaire sur les plantes au programme), Akhéan jaugea la plante du regard, ouvertement. Il savait ce que c’était, à quoi ça servait en potion, mais n’avait pas la moindre idée des conditions de vie et des soins que ça demandait. Mais à quoi cela servait-ce ? C’étaient les jardiniers et les cracmols qui préparaient les ingrédients pour les potions après tout… Akhéan enfila des gants et murmura de manière à ce que la Serdaigle entende bien :

    « Arbre à pipaillon, feuilles utiles dans les potions contre les spasmes, les convulsions, les étouffements et les crampes. Infusées, action en 30 minutes. Broyées, action en 14 minutes mais moins longues… »

    Bon, les temps étaient approximatifs, puisqu’Akhéan n’avait jamais testé les deux cas lui-même, mais c’était dans l’ordre de grandeur. Un fin sourire s’étira sur ses lèvres. Nathan était toujours très aux petits soins pour lui, conscient qu’il était plus fragile que les autres enfants, et dès qu’il montrait un signe d’étouffement, il lui forçait à avaler des potions au goût horrible, du à ces feuilles justement… C’était à présent le temps de la vengeance… Akhéan retint un ricanement glacial alors qu’il saisissait avec un plaisir morbide le sécateur aux lames trempées dans des potions pour les aiguiser. Les feuilles de pipaillon avaient d’affreux réflexes de survie, comme par exemple une dureté à l’égal de la roche ou… ou Akhéan ne savait plus trop quoi. Bref, c’étaient de petites saletés aux yeux du Serpentard qui ne savait pas vraiment s’y prendre pour prendre soin des plantes…

    A nous deux mon affreux !
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Mille herbes et champignons. [pv Anita]

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