Poudlard In Game


Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
6ème année Poufsouffle
Copyright : Cahuète
Parchemins : 773
A Poudlard depuis : 09/07/2011
Age : 28

♣ Pensine
Avatar: Natalie Portman
Double(s) compte(s): Alessandra De Luca
Gwen S. Linwelin
6ème année Poufsouffle
Gwen S. Linwelin
MessageSujet: Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.   Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse. Icon_minitimeDim 11 Sep - 9:47

Gwen lisait dans la salle commune. Andromaque, une superbe œuvre d'un auteur français très connu, Jean Racine. Elle ne cessait de s'identifier à la jeune femme, brisée par une passion mortelle, et un amour maternel infini. La Poufsouffle souhaitait posséder tout ce que l'héroïne avait. Le courage, la conviction dans ses idées, et quelqu'un à aimer. A vrai dire, c'était peut-être cela qui lui manquait le plus. Une personne à aimer. Elle pouvait être courageuse si besoin était, et ses convictions étaient tout de même claires. Abattre Voldemort. Venger tout un peuple. Et rétablir la paix. Tout un programme bien dangereux, et surtout bien difficile pour une jeune fille comme elle.
Mais elle estimait que c'était faisable.

Non, ce qui lui manquait réellement, ce dont elle avait besoin, c'était d'une personne qu'elle pourrait aimer. Et qui l'aimerait à son tour. Quelqu'un pour qui elle pourrait mourir sans l'ombre d'un doute. Une personne sans laquelle elle ne pourrait vivre. Dont chacune des paroles resteraient gravées à jamais dans sa mémoire, dont chaque toucher, effleurement ou caresse brûlerait à jamais sur sa peau, et dont chaque baiser la rendrait folle d'amour, hors d'elle-même, laissant ses lèvres comme si elle venait d'embrasser un feu ardent. Une personne avec qui elle se sentirait vivante. Vraiment.

A peine eut-elle fini la dernière page de l’œuvre, qu'elle se leva, bouleversée, toutes ces pensées lui venant d'un coup, sans prévenir, la prenant au dépourvu. Des larmes plein les yeux, elle s'enfuit en courant, bousculant au passage quelques uns de ses camarades de maison, qui lui lancèrent des regards, tous plus noirs les uns que les autres, certains l'insultant même. Elle ne les écoutait pas. Elle sortit de la Salle Commune et courut à toute vitesse à l'extérieur traversant le Hall. Les gens se retournaient sur son passage, parfois lui criaient des phrases qu'elle n'entendait pas. Le manque lui déchirait le cœur et désormais, elle n'était plus là pour personne.

Elle courut à travers le Parc, pour s'installer au pied d'un saule pleureur, à l'écart des autres, et à l'abri des regards. Là, elle laissa aller ses larmes qu'elle avait jusque là retenues. Elle pleura, morte d'envie vis-à-vis de ces personnes qui avaient trouvé l'amour. Le manque est le pire sentiment que l'on puisse ressentir car jamais rien ne parviendra à le guérir. Il y aura toujours quelqu'un ou quelque chose qui nous manquera.

C'est dans ces sombres pensées, qu'une noix s'éleva. Une voix nasillarde, pleine de moquerie et d'amertume.

- Alors Gwen? On pleure? On est pas contente?

Ces propos furent suivis de plusieurs éclats de rire. Gwen releva la tête, sécha ses larmes et vit un jeune homme qui ne lui disait décidément rien, mais qui semblait la connaître. Un Serpentard. Elle devrait vraiment faire plus attention aux gens qui l'entoure. Il était accompagné de deux autres personnes, tous deux verts et argents, un garçon et une fille qui riaient aux éclats, et qui ne rappelaient rien non plus à la jeune Poufsouffle. Le garçon qui avait parlé reprit.

- Tu penses à ton papounet peut-être? Il va bien au fait? Ah mais oui, j'oubliais, il est mort.


Nouveaux éclats de rire. Cette dernière remarque ramena les larmes aux yeux de la jeune fille. Comment osait-il s'attaquer à son père? Cette fois-ci, elle n'allait pas s'en sortir, pas seule. Les Serpentards allaient la détruire psychologiquement, et elle ne se relèverait pas. Pas aujourd'hui. Elle n'en avait pas la force.

Pourquoi elle?
Revenir en haut Aller en bas
7ème année Serdaigle
Copyright : JackSpirit
Parchemins : 31
A Poudlard depuis : 19/08/2011
Mordred A. Guenhwyfar
7ème année Serdaigle
Mordred A. Guenhwyfar
MessageSujet: Re: Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.   Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse. Icon_minitimeSam 24 Sep - 10:57

Pour avoir un bon coin de tranquillité, il faut… un bon coin de tranquillité et deux cubes de Cubor. C’est sur cette étrange pensée que Mordred sortit de sa classe de métamorphose. Cette matière était sa bête noire. Il ne fallait pas seulement baragouiner un sort en agitant sa baguette, comme en Sortilèges, ou même en défense, mais également faire un effort d’imagination. L’esprit jouait autant que la magie, en métamorphose, et Mordred ne pouvait se targuer d’avoir de l’imagination; en réalité, il n’en avait pas du tout!
Néanmoins, toute forme de magie était bonne à connaître, et malgré ses difficultés, son lézard avait bel et bien pris sa forme de coupe papier. Un peu verdâtre, peut-être… mais le jeune homme était déterminé à maîtriser toutes les magies existantes. Voilà.

Pensif, le regard vague, mais marchant de son pas impérieux habituel pour sortir du château. Il avait une heure de libre. Il ne voulait pas encore affronter cette vague d’élèves interminables. Un des coins du côté du Lac était rarement visité, près d’un arbre que Mordred affectionnait tout particulièrement. Les mains enfoncées dans les poches de son jean noir, sa cravate quelque peu défaite et le blason bleu et bronze accroché à sa chemise blanche, le Serdaigle se rendit tranquillement à son endroit favori.
Il aimait, lorsqu’il marchait, sentir le bois dur de sa baguette frotter contre la peau de son dos, juste sous sa chemise. Cette sensation s’accompagnait généralement du plaisir à l’idée de tirer son arme plus vite que son ombre. Il s’était entraîné, à être le meilleur, à se dépasser lui-même, toujours plus vite, avec toujours plus de dextérité.

De plus, sous son arbre favori, une des branches supportait facilement son poids. Adepte du sport, le bleu et bronze allait faire des tractions jusqu’à ce que ses muscles hurlent grâce… et il continuerait encore. Le sport vidait son esprit, affinait son corps et son âme, et il sortait de ses séances épuisé, en sueur, mais indéfectiblement heureux.
Silencieux comme une ombre, adorateur du silence et de la paix, Mordred se glissa sans bruit près du Lac, remarquant avec un léger froncement de sourcils que la place était déjà occupée. Il cherchait déjà un autre endroit, lorsqu’une voix l’arrêta brusquement.

« - Alors Gwen? On pleure? On est pas contente?

L’héritier Guenhwyfar se stoppa net. Gwen. Gwen. Gwen.
« Je parle avec mon frère. Pour une fois, il reste sérieux, calme, comme s’il était moi. Nous parlons de notre neveu, auquel il ne faudra pas avouer notre lien de parenté, peut-être même l’ignorer totalement lorsque nous serons à Poudlard. Il rentrera le premier septembre; ce ne sont pas nos affaires. Notre père nous a abandonné, et je veux décider moi-même des capacités et de l’intelligence du petit Akhean Rogue. Alors, s’il est digne de notre intérêt, nous pourrons avouer nos origines. En attendant, il ne devait rester qu’un inconnu. Je sais que Wilfried n’est pas d’accord avec moi. Lui, il veut rencontrer cette branche de notre famille, connaître notre demi-frère par l’intermédiaire de ce neveu inconnu, mais il me suivra, il m’obéira, et je le sais.
Nous arrivons près de la maison. C’est la seule dans le coin, impossible de la louper; d’ailleurs, la maison est grande, c’est presque un manoir. Chaque fois que nous nous en approchons, nous entendons les rires de Guenièvre, nous pouvons percevoir le sourire de Galantin, et l’amour de notre mère Elaine.
Cette fois, il n’y a que le silence. Wilfried réagit avant moi. Je suis figé sur place. Dans l’attente. Lui, il court jusqu’à la maison, ouvre la porte avec violence.
J’attends toujours. Je ne sais pas quoi. J’attends, simplement. Le cœur battant la chamade, mes mains devenant moites. J’attends le hurlement. « GWEN!!! ». Il est là. Le hurlement. Je me mets en marche. Non, je cours. Je vole. Je suis plus rapide que le vent. Et je vois Wilfried. Pleurant. Tenant le corps serré de notre mère. Le corps sans vie. Dans la mort, elle garde sa baguette dans sa main. Galantin, lui aussi, regarde le plafond avec ses yeux sans vie. Et elle est là. Minuscule. Toute petite. Magnifique. Le regard fixé sur mon visage sans le voir. De ses grands yeux verts, ses cheveux roux mélangés avec ceux de notre mère. Mon cœur se brise. Je l’entends distinctement. Je tombe à genoux, je prends la main de ma petite sœur. « Guenièvre! » le cri sort de ma bouche sans que je le retienne. Puis, il devient hurlement. Hurlement de rage, hurlement de douleur, hurlement d’amour. « GWEN! Guenièvre! » je pleure. Où est-ce Wilfried? Lui et moi sommes indissociables dans notre amour brisé, notre douleur sans limite. Je ne bouge plus. Je continue de hurler, tout en pleurant, je continue d’espérer qu’elle clignera des paupières, et me fera son grand sourire malicieux: « Eh bien quoi, Dred? Pleure pas comme une fille! » mais non. Je la prends dans mes bras. Je cesse de hurler. Je cesse de pleurer. Je cesse d’aimer, d’espérer, de vivre.
Je suis mort avec elle. Gwen, Guenièvre, ma petite sœur… »


Mordred sortit de sa rêverie, les mâchoires serrées, les yeux secs mais emplis d’une douleur infinie. La fille qui se tient sous l’arbre n’est pas Guenièvre, évidemment. Mais elle s’appelle Gwen. Et ce fait là, ce simple fait, le fit réagir. Il inspira profondément, le temps que les battements de son cœur se calment. Il en appela à sa force intérieure. Puis avança. Baguette à la main.

« - Partez.

Ni de haine, ni de colère, aucune nuance de ton dans sa voix. Mordred se tient là, simplement, menaçant dans son calme terrible. Ses yeux gris fouettent violemment les Serpentard, qui semblent se recroqueviller face au jeune homme. Jamais il n’avait autant pris conscience du pouvoir qu’il avait. Un des garçons s’avança vers lui, le regard plissé, l’air furieux. Une langue de feu s’éleva entre la jeune fille - Gwen, se força à penser Mordred - , Mordred et les Serpentard. S’ils n’étaient pas partis en courant, elle les aurait engloutis. Non. Jamais il n’aurait tué. Il aurait fait semblant. Le feu s’éteignit lentement, les idiots avaient disparu, le Serdaigle se tourna lentement vers la fille - Gwen. Il la regarda, fixa son blason jaune et noir. Elle n’était pas rousse, n’avait pas vraiment les yeux verts, ne ressemblait en rien à sa petite sœur. Guenièvre était une force de la nature, loin d’être timide, celle-ci semblait être faible.
Mordred ne prononça pas un mot, laissant la douleur de son âme refluer, son cœur cesser de saigner.
Revenir en haut Aller en bas
6ème année Poufsouffle
Copyright : Cahuète
Parchemins : 773
A Poudlard depuis : 09/07/2011
Age : 28

♣ Pensine
Avatar: Natalie Portman
Double(s) compte(s): Alessandra De Luca
Gwen S. Linwelin
6ème année Poufsouffle
Gwen S. Linwelin
MessageSujet: Re: Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.   Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse. Icon_minitimeDim 25 Sep - 11:22

« - Partez.

Gwen releva aussitôt la tête. Quelqu'un prenait sa défense? C'était impossible! Depuis des années qu'on la chambrait, tout le monde restait à l'écart. Personne ne l'aidait, personne ne la soutenait. Elle était seule, tous les autres étaient trop lâches pour prendre sa défense. Même ses camarades de maison osaient faire semblant de ne rien voir quand d'autres se moquaient d'elles. Une fois, une Serpentard l'avait giflée parce que Gwen ne lui répondait pas, alors qu'elle lui faisait des remarques blessantes sur sa mère. La gifle avait été tellement forte, tellement violente que la jeune brune était tombée par terre. Tous les spectateurs se sont éloignés, et n'ont pas rien fait. Puis quand la vert et argent lui lança un Doloris pour la punir de ne pas lui avoir répondu, personne n'est intervenu. Personne. Gwen les déteste tous pour ça. Tous.

Elle porta son regard sur son défenseur. Grand, svelte, brun. Un jean noir, et une chemise, sur laquelle figurait la blason bleu et bronze des Serdaigle. Il se tenait là, droit, menaçant, les pieds légèrement écartés, comme s'il était prêt à bondir, et la baguette à main. Prêt à s'en servir à tout moment. Ce jeune homme semblait préparé à toute éventualité. Comme s'il passait sa vie à essayer d'être le meilleur dans tous les domaines. Comme Gwen. Décidément, il allait vraiment falloir qu'elle se trouve des ressemblances fictives avec tout le monde. Elle ne lui avait jamais parlé, bon sang!

Le ton sur lequel il avait donné l'ordre aux Serpentards de partir était neutre, aucune trace de colère, de violence, de haine dans sa voix, rien qui ne permettrait de deviner qu'il prenait sa défense s'il n'était pas là, ici et maintenant. Mais au vu de sa posture, et de son visage parfaitement détendu et calme, il était terrifiant. Menaçant. Il inspirait confiance à Gwen, mais elle devait faire attention. S'attacher est dangereux. La pensée du manque qu'elle ressentait lui revint en mémoire, et elle la chassa bien vite, préférant se concentrer sur le Serdaigle. On pouvait en réalité voir qu'il regardait méchamment les Serpentards, qui semblaient avoir peur. Ils avaient l'air d'être sur le point de partir, quand celui qui avait agressé Gwen s'avança vers le jeune homme l'air furieux.

Aussitôt, une langue de flamme apparut au bout de la baguette du jeune homme, qui avait l'air toujours calme, qui, s'ils n'étaient pas partis en courant, aurait englouti le groupe de Serpentards. Le feu disparut totalement, laissant le jeune homme et la Poufsouffle seuls. Le Serdaigle se tourna lentement vers Gwen, et fixa son blason. La jeune fille poussa un très léger soupir, pensant être encore tombée sur quelqu'un qui détestait les Poufsouffles. Elle pensa à partir en courant, pour éviter les moqueries dûes à sa maison, mais elle se ravisa. Il venait quand même de la sauver! Devait-elle pour autant subir encore des remarques, qui l'attristeraient plus qu'elle ne l'est déjà? Elle ne savait pas. Pourquoi? Que faire?

Elle leva ses yeux d'un vert sublime sur le jeune homme, puis prit concsience qu'elle était toujours assise. Elle se leva alors, lentement, les muscles engourdis, et les yeux encore un peu embrumés par les larmes, s'appuyant au tronc de l'arbre pour s'aider. Elle ne savait toujours pas quoi faire. Elle pouvait au moins le remercier. Sinon, il commencerait à parler, et elle craignait ce qu'il allait dire. Tout le monde détestait les Poufsouffle. Pourquoi serait-il l'un des seuls à ne pas avoir de préjugés? Parmi les nombreuses dont elle avait été privée, elle n'avait jamais eu de chance. Pourquoi cela commencerait-il maintenant?

Tant pis.

Elle s'avança un peu vers lui, laissant un mètre entre eux, distance de sécurité parfaitement ridicule, car avec les muscles et la dextérité qu'il semblait posséder, s'il lui voulait du mal, elle n'aurait aucune chance de s'en sortir. Aucune. Elle fixa son regard entre l'émeraude et la jade dans les yeux gris, troublants, du Serdaigle. Elle était ridiculement petite par rapport à lui, ce qui lui confirma que s'il la frappait ou l'attaquait, elle ne pourrait pas s'en sortir.

-Merci. Vraiment merci beaucoup.

Ces quelques mots lui rappelèrent alors ce qu'il avait fait. Il l'avait secourue, là où personne ne l'aidait jamais. Elle était toujours seule, elle détestait les gens parce qu'ils la laissaient souffrir. Aujourd'hui était un de ces nombreux jours où des gens qu'elle ne connaissait même pas la blessaient, la frappaient, lui faisaient mal. Et lui, dans tout cela, il avait été là. Il l'avait sauvée. A cette pensée les larmes inondèrent ses yeux, et lui rendirent la vue trouble. Au souvenir du Doloris, une larme coula, qu'elle effaça rapidement d'un geste de la main, tout en baissant la tête, pour ne pas qu'il la voit à nouveau pleurer. Qu'il la voie faible et fragile. Elle se retourna, prête à partir, pour cacher ses larmes.
Revenir en haut Aller en bas
7ème année Serdaigle
Copyright : JackSpirit
Parchemins : 31
A Poudlard depuis : 19/08/2011
Mordred A. Guenhwyfar
7ème année Serdaigle
Mordred A. Guenhwyfar
MessageSujet: Re: Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.   Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse. Icon_minitimeLun 26 Sep - 19:20

Mordred ne répondit rien. Il la regardait. Il observait les moindres de ses gestes, sa larme coulant sur sa joue, et sa précipitation pour la cacher. Trop tard. De toute façon, ses grands yeux étaient noyés dans le chagrin.
N’y aurait-il pas eu ce drame dans sa vie, le jeune homme aurait pu être plus empathique. Au lieu de secourir froidement la Poufsouffle, la consoler, lui dire que tout allait bien se passer, et que s’il y avait un problème et qu’il était à proximité, elle pouvait l’appeler sans soucis.
Mais voilà. Il lui était arrivé le pire. Désormais, il ne pouvait que la regarder pleurer, sans même être déchiré par l’envie de la consoler. Il n’en avait pas vraiment envie. En réalité, maintenant, il se demandait ce qu’il faisait là. Ce qui l’avait poussé à aider cette jeune fille. D’accord, elle s’appelait Gwen. Et alors? Des centaines de femmes dans le monde s’appelaient sans doute Guenièvre.

Dred inspira profondément. Rangea sa baguette avec lenteur et précision, dans son coin favori, collé à sa peau, dans son dos, sa chemise par-dessus. Il lissa le vêtement, et se passa une main dans les cheveux dans un geste anodin, tellement répété, tellement fait dans sa vie qu’il ne s’en rendit même pas compte. Il s’apprêtait à hausser les épaules et à tourner les talons, lorsque le visage de sa sœur s’imposa soudain à lui. « Dred! Cette fille est triste, et s’appelle peut-être comme moi. N’es-tu pas curieux? Où est passé mon grand frère, celui que j’aimais et que je connaissais si bien? Allez Dred. »
La voix avait été si réelle dans son esprit, que le Serdaigle se demanda un instant s’il ne devenait pas complètement schizophrène ! Maladroitement, il regarda à nouveau la Poufsouffle - Gwen bon sang! - qui semblait prête à partir. Il s’éclaircit la gorge.

« - Hum… tu t’appelles Gwen? Le diminutif de… de Guenièvre? Moi c’est Mordred.

Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas essayé d’engager une conversation civilisée avec quelqu’un, qu’il se sentait presque pataud. Lui, Mordred, le sang pur, l’héritier Guenhwyfar, l’homme calme à toute épreuve, semblait pataud. Cette idée le fit grimacer intérieurement, et il se reprit aussitôt en tendant une main ferme à la jeune fille. Ignorant avec délicatesse -ou pas- les larmes de la Poufsouffle.
Puis il la détailla réellement. Plongea son regard chocolat dans celui de Gwen. Y découvrit de la peur, de la reconnaissance envers lui, mais de la méfiance. Un sentiment de rejet par ses pairs. Comme si elle était la plus isolée du monde!
Elle était plus jeune que lui, d’un an, peut-être deux. Son regard disait plus, mais ses joues encore rondes de l’enfance ne trompaient pas. Il remarqua avec sérieux:

« - Le règlement de l’école dit que l’on a pas le droit d’attaquer d’autres élèves. Cependant, si tu es la victime, les professeurs seront cléments si tu te défends simplement. Tu vois comme un simple Incendio a fait fuir ces imbéciles? Tu ne les touches pas, tu ne les blesses pas, tu ne réponds même pas à leurs provocations, mais jette un petit sort dans ce genre, et rends le impressionnant. Les profs ne peuvent absolument rien contre toi dans ce cas. Légitime défense, et en plus, aucun dégât!

Mordred parlait comme s’il était un professeur, et elle l’élève. Son ton était sérieux, calme, sa voix sans timbre, grave, presque apaisante, mais ses yeux étaient totalement inexpressifs. Il ne savait plus comment être sociable.
Revenir en haut Aller en bas
6ème année Poufsouffle
Copyright : Cahuète
Parchemins : 773
A Poudlard depuis : 09/07/2011
Age : 28

♣ Pensine
Avatar: Natalie Portman
Double(s) compte(s): Alessandra De Luca
Gwen S. Linwelin
6ème année Poufsouffle
Gwen S. Linwelin
MessageSujet: Re: Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.   Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse. Icon_minitimeDim 2 Oct - 16:52

Il avait rangé sa baguette, lissé sa chemise, et passé une main dans ses cheveux. Lui aussi semblait prêt à partir. Elle se sentait ridicule d'avoir pleuré. Parfaitement ridicule. Il l'avait sauvée certes, mais il semblait s'en moquer totalement. Après tout, il était peut-être comme les autres, elle s'était trompée. Il avait juste agi, parce qu'il aimait cet arbre et qu'il voulait qu'elle s'en aille, ou une autre raison tout aussi égoïste! Ce ne pouvait être que cela. Son visage était inexpressif, et ses yeux ne semblaient même pas la voir.

Elle vit dans son regard pourtant, d'un coup, s'allumer une lueur d'un sentiment qu'elle connaissait bien. La douleur. Mais, cela ne la regardait pas. Elle ne l'intéressait pas, alors elle n'allait pas se mêler de ses affaires. Pourtant une seconde après qu'elle se soit détournée, elle l'entendit s'éclaircir la gorge. Que voulait-il? Il voulait la blesser à son tour? Elle n'avait plus peur. Elle n'avait plus d'espoir de toute manière... Elle se retourna, prête à souffrir.

« - Hum… tu t’appelles Gwen? Le diminutif de… de Guenièvre? Moi c’est Mordred.

Pardon? Mais que diable se passait-il? Pourquoi d'un coup essayait-il de se montrer sociable? Visiblement peu à l'aise, il lui tendit une main, ignorant le plus royalement du monde les larmes de la jeune fille. C'était toujours comme ça. Tout le monde faisait comme si elle ne souffrait jamais. Même quand elle pleurait. Mais bon. Elle glissa sa petite main dans celle, beaucoup plus grande, du Serdaigle – Mordred, il fallait qu'elle s'en souvienne – qui la dévisageait. Elle se sentit mal, les larmes lui mouillant toujours les joues, et les yeux remplis de tous les sentiments qu'elle éprouvait en ce moment. Douleur, tristesse, solitude, méfiance. Mordred semblait lire en elle comme dans un livre ouvert, et cela, la Poufsouffle avait énormément de mal à l'accepter. Son regard chocolat semblait la transpercer, et Gwen en était bouleversée. Elle en avait encore la gorge nouée.

Elle ne pensait pas à lui répondre, et elle se rendit compte qu'elle avait oublié sa question quand il se mit à parler, sur un ton sérieux et calme.

« - Le règlement de l’école dit que l’on a pas le droit d’attaquer d’autres élèves. Cependant, si tu es la victime, les professeurs seront cléments si tu te défends simplement. Tu vois comme un simple Incendio a fait fuir ces imbéciles? Tu ne les touches pas, tu ne les blesses pas, tu ne réponds même pas à leurs provocations, mais jette un petit sort dans ce genre, et rends le impressionnant. Les profs ne peuvent absolument rien contre toi dans ce cas. Légitime défense, et en plus, aucun dégât!


Oui, elle savait. Mais, se défendre lui attirait encore plus de problèmes. Alors tant pis. Et puis qui était-il lui pour lui dire cela? Il lui parlait comme s'il était un professeur et elle, son élève! Ne pouvait-il pas parler normalement? Ne savait-il pas tenir une conversation? Était-ce parce qu'il tait toujours seul? Un flot d'interrogations envahit l'esprit de Gwen, et elle décida de lui répondre, ignorant toutes les questions se posant à elle. Quelle était la première question de Mordred déjà?
Ah oui. Question étrange. Posée avec une voix remplie de douleur. Maladroite.

- Heu non, mon prénom est Gwenaelle. Mais Guenièvre et Gwenaelle sont les même prénoms en fait. Ils ont la même signification, ils sont justes prononcés dans différentes langues.

C'était tout de même bizarre comme question. Enfin, ce qui était réellement bizarre, c'était d'avoir proposé ce prénom. Guenièvre. Ce n'était pas un prénom courant. Pourquoi l'avait-il choisi dans ce cas? Une réponse s'imposa à elle. Il connaissait une Guenièvre. Mais pourquoi tant de douleur dans sa voix, quand il l'a évoqué? Qui était Guenièvre? Une ex petite-amie, don il était toujours amoureux? Ou un proche qu'il avait perdu? Le souvenir de la douleur qui apparaissait dans la voix de Gwen chaque fois qu'elle évoquait son père, ou sa mère (c'est-à-dire quasiment jamais), lui fit plutôt penser à la deuxième possibilité.

Elle sentit alors monter en elle un élan protecteur envers Mordred, qui, du moins elle le pensait, comme elle, souffrait. Elle effaça les traces de larmes qui restaient sur ses joues, et regarda le jeune homme. Elle brûlait d'envie de lui demander qui était cette Guenièvre, mais à la pensée de la douleur qu'elle pourrait causer en l'évoquant, elle se ravisa. N'avait-il pas parlé d'autre chose? Ah si! Le discours prof à élève.

- Oui je me défendrais dorénavant, ne t'inquiète pas. Tout ira bien.

Mensonge. Elle ajouta un sourire peu convaincant, mais qui, elle l'espérait, allait suffir à un jeune homme qui ne s'intéressait pas à elle.

- Pourquoi Guenièvre?

Elle se mordit la lèvre. Elle n'avait pas pu s'en empêcher.

- Non laisse tomber. Cela ne me regarde pas.

Elle secoua la tête.
Revenir en haut Aller en bas
7ème année Serdaigle
Copyright : JackSpirit
Parchemins : 31
A Poudlard depuis : 19/08/2011
Mordred A. Guenhwyfar
7ème année Serdaigle
Mordred A. Guenhwyfar
MessageSujet: Re: Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.   Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse. Icon_minitimeMar 25 Oct - 10:31

Gwenaelle… Mordred eut une réaction de recul, et maudit sa faiblesse. Il ne se disait pas qu’il avait réagi « pour rien », après tout il détestait réellement la violence gratuite, mais elle ne s’appelait pas Guenièvre. Pourquoi avoir espéré, quelle en était l’utilité? Qu’aurait-il fait si elle s’était appelée Guenièvre? Rien, rien du tout, exactement comme il allait faire vu qu’elle s’appelait Gwenaelle.
Il écouta sans rien dire le mensonge qu’elle lui servait. Comme si elle allait soudain se mettre à se défendre. Elle semblait sortir tout droit d’un livre médiéval. Ces jeunes femmes faibles, innocentes, qui avaient besoin de protection pour vivre. Un nouveau dédain s’installa en Mordred alors qu’il analysait cela. Les gens avaient le droit d’être faible, c’était dans la loi de la nature, mais ils pouvaient se rebeller contre cela. Cette enfant ne le faisait pas. Elle acceptait tout ce qu’on lui disait. Avec un haussement de sourcil, le jeune homme se demanda… si jamais un jour elle se faisait torturer, par x ou y, accepterait-elle cela sans rechigner, comme si c’était normal, naturel. Comme si elle devait endurer ça.

Cette nouvelle question en souleva d’autres. Et si la Poufsouffle avait fait quelque chose de mal dans sa vie, et ainsi, laissait les autres la maltraiter pour se punir elle-même? C’était des cas déjà vus. Mais… qu’avait-elle donc commis de si horrible pour qu’elle endure six ans de mauvais traitement? Il fallait réfléchir deux minutes, et accepter que la punitions avait été suffisante.
Mais bon, peut-être que Mordred se leurrait.

Et alors, elle prononça, elle, le nom de Guenièvre, salissant de sa faiblesse la force de sa petite sœur. Elles portaient peut-être le même nom dans une langue différente, mais cela crispa Mordred, ses yeux s’éclaircirent dangereusement, comme chaque fois qu’il était en colère. Mais il se calma instantanément. Après tout, c’était lui qui avait parlé de sa défunte sœur le premier, c’était normal que Gwen se pose des questions. Il hésita cependant sur la réaction à tenir. Il ne dirait pas la vérité, c’était évident, mais pouvait s’en approcher.

La jaune et noir s’avança, et glissa sa main dans celle du Serdaigle, qui devint dur comme du granit. Que faisait-elle? Pourquoi? Mordred avait l’impression que ses doigts étaient minuscules par rapport aux siens, qu’il pouvait briser sa main juste en serrant un peu. Il n’essaya pas de la serrer. Il se tint là, immobile, étonné, méfiant, et retira sa main au bout de quelques instants, comme si elle l’avait brûlé. C’était de la gentillesse pure, comme si elle partageait sa souffrance sans la connaître, mais c’était trop étrange pour que Dred maintienne le contact. Il répondit d’une voix dénuée de sentiments:

« - Quelqu’un que je connaissais.

C’était simple, précis, quelque peu froid. Ce qui prouvait, si la Poufsouffle avait encore besoin d’une preuve, que le bleu et bronze était vraiment un cas social, nul pour tenir une discussion « normale ». Il pouvait parler magie pendant des heures, s’enflammer même, et pourquoi pas sourire! Mais parler de tout et de rien n’était pas son genre.
Il essaya de faire un effort. Tenta d’adoucir les traits constamment froids de son visage. Essaya de sourire - échoua. Puis ajouta:

« - Elle est morte il y a longtemps.

Un éclat de douleur passa dans ses yeux sombres, et Mordred les ferma un bref instant. Il eut presque envie de reprendre la main de Gwen, mais presque seulement; si elle le faisait, il ne maintiendrait toujours pas le contact. Il changea de sujet, redevint calme.

« - Pourquoi ils te font ça?
Revenir en haut Aller en bas
6ème année Poufsouffle
Copyright : Cahuète
Parchemins : 773
A Poudlard depuis : 09/07/2011
Age : 28

♣ Pensine
Avatar: Natalie Portman
Double(s) compte(s): Alessandra De Luca
Gwen S. Linwelin
6ème année Poufsouffle
Gwen S. Linwelin
MessageSujet: Re: Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.   Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse. Icon_minitimeSam 5 Nov - 13:00

Il avait reculé. Très légèrement, mais l'avait fait. Quand il avait entendu son prénom. Quand il avait réalisé qu'elle s'appelait Gwenaelle en fait. Il semblait déçu, terribelement déçu. Comme s'il avait espéré qu'elle s'appelait Guenièvre. D'ailleurs, il fallait qu'elle arrête de prononcer ce nom. Car quand elle l'avait fait, le jeune homme avait eu comme une grimace de dégoût, il s'était crispé, comme s'il ne supportait pas d'entendre ce nom dans sa bouche. Un éclair de colère, qui disparut aussitôt, laissant apparaître de nouveau le calme caractérisant le jeune homme. Mais il semblait tout de même hésitant face aux questions de Gwen avait posées. Peut-être était-ce un sujet trop sensible...

Alors, elle s'approcha et glissa sa main, sa toute petite main, dans celle du Serdaigle, qui la recouvrait presque entièrement. Mordred se figea instantanément. Gwen avait le sentiment de se tromper sur toute la ligne avec ce jeune homme. Au fond, elle était sûre qu'ils pourraient parfaitement s'entendre, mais c'était sa petite voix, à l'intérieur qui lui soufflait cela. En réalité, elle n'en savait rien. Et chaque geste qu'elle faisait, chaque mot qu'elle prononçait ne semblait pas atteindre le jeune homme, ou bien le blessait. Tiens, par exemple, là, elle lui avait pris la main, parce que ça lui semblait normal. Il paraissait tellement mal, tellement triste quand il pensait à cette Guenièvre, qu'elle avait de la compassion pour lui. Lui prendre la main, alors qu'elle même avait peur du contact, c'était le plus beau geste qu'elle pouvait faire à l'égard d'un inconnu, pour lui signifier qu'elle compatit, et qu'elle est là s'il y a besoin.

Sauf que pour Mordred ce n'était pas pareil. Il était devenu tout d'un coup méfiant, froid, presque étonné. Immobile, il n'avait pas serré sa main, il n'avait pas réagi. Au bout de quelques instants pourtant, il retira sa main, son visage trahissant sa surprise, sa stupeur. Elle l'aurait brûlé avec un Incendio, il aurait la même tête. Il avait toujours l'air hésitant, comme s'il ne savait pas quoi répondre, puis, enfin, il se décida.

« - Quelqu’un que je connaissais.


Aucun sentiment dans sa voix, cette réplique était même froide, au goût de la jeune fille. Il ne savait vraiment pas tenir une conversation "normale" visiblement... Mais Gwen pensait plutôt que le sujet était trop sensible, et qu'il se forçait à rester impassible, pour ne pas dévoiler ce qu'il ressentait réellement. Pourtant, elle vit sur le visage du Serdaigle s'opérer un petit changement, comme s'il essayait d'adoucir les traits de son visage, puis une sorte de tentative de sourire, du moins ce fut ce qu'en déduit Gwen, car le sourire n'était vraiment pas évident à discerner...

« - Elle est morte il y a longtemps.

Un éclair de douleur passa dans le regard du jeune homme, et la Poufsouffle se retint de le prendre dans ses bras. La souffrance qu'il ressentait semblait tellement forte, tellement dure à supporter que Gwen avait l'impression de se voir. Et elle ne voulait pas. Elle, elle voulait que Mordred soit heureux, parce qu'il en valait la peine, parce qu'il n'avait pas à subir cette perte. Parce que tout le monde en valait la peine, sauf les "méchants" et elle. Lui compris. Il ferma les yeux un tout petit instant. Puis les rouvrit, ayant de nouveau retrouvé son calme habituel.

« - Pourquoi ils te font ça?

Il changeait de sujet. Évidemment... C'était mieux pour tout le monde.

-C'est une bonne question. Je ne sais pas, je dois avoir une tête qui ne leur plait pas. Ils utilisent mon histoire pour me blesser, quand ce ne sont pas les sorts type Doloris. Mais je ne sais pas pourquoi. Tant pis.


Elle avait voulu prononcer ces phrases sur un ton neutre, mais sa voix s'était fêlée sur les deux derniers mots. Parce que ce n'était pas vrai. Elle n'en pouvait plus, elle était au bord des larmes, alors non, ce n'était pas "tant pis" comme elle l'avait dit. Mais ce qui importait c'était que LUI aille bien. Pas elle.

Elle s'assit au pied de l'arbre, puis baissa un peu la tête, les cheveux cachant son visage, et ses yeux qui se remplissaient de larmes, se tordant les doigts, comme si elle était gênée, ou qu'elle s'ennuyait. Mais ce n'était pas vrai...
Revenir en haut Aller en bas
7ème année Serdaigle
Copyright : JackSpirit
Parchemins : 31
A Poudlard depuis : 19/08/2011
Mordred A. Guenhwyfar
7ème année Serdaigle
Mordred A. Guenhwyfar
MessageSujet: Re: Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.   Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse. Icon_minitimeDim 13 Nov - 13:15

Les sorts type Doloris ? Mordred ne bougea pas physiquement, mais, intérieurement, il bouillait. Depuis quand McGonagall acceptait-elle que ses élèves soient torturés, mutilés, blessés par ces abrutis de Serpentard ? Ces derniers prenaient de l’assurance, à Poudlard, avec le « maître » qui était au pouvoir dans toute l’Angleterre – dans tout le monde ? – et qui prisait le statut de sang. Gueni… Gwenaelle était-elle une Cracmol, ou une Sang-de-Bourbe ? Etait-ce pour cela que les Serpentard s’acharnaient ? Quelle était son histoire pour qu’ils la torturent à ce propos ? Etait-ce si pitoyable que ça ?
Le jeune homme la regarda s’asseoir au pied de l’arbre, et trouva que son air désespéré était… désespérant. Comment quelqu’un pouvait accepter cela, ces maltraitances, en ne faisant que pleurnicher au pied d’un chêne ? Une langue de colère lécha Mordred des pieds à la tête.

« - Par Merlin ! Relève-toi, Gwenaelle Linwelin, relève-toi et dit « non », dit « stop » ! Cesse de subir, comme une enfant qui a fait quelque chose de mal. J’ignore ton histoire, mais personne ne devrait accepter de tels tourments, même pour des erreurs commises par le passé.

Le jeune homme avait parlé avec un zèle qui l’étonnait lui-même. D’ailleurs, il continua de se surprendre en saisissant la jeune fille par la taille et en la relevant. Il la relâcha bien vite. Le Serdaigle avait fait attention à ne pas lui faire mal avec ses mains puissantes, mais le contact avait peut-être été un peu abrupte. Il agita sa baguette, et un mouchoir apparut de nulle part, immaculé.

« - Tu peux pleurer sur tes douleurs passées, et quand tu jetteras ce mouchoir, tu jetteras tes malheurs. Bats-toi contre un destin qui peut changer ; tu n’as pas à être persécutée toute ta vie. Sois forte, Gwenaelle.

Il lui tendit le mouchoir avec un air de défi, comme s’il lui disait « cap ? ». La faiblesse de l’adolescente le faisait frémir. Elle avait les moyens d’être plus forte et de se battre contre les idiots qui la persécutaient, elle pouvait se les donner. On peut se battre contre la tristesse, contre les agresseurs, contre tout. Mordred, lui, essayait de se battre contre la mort de sa petite sœur ; en vain pour le moment. Mais il pouvait faire quelque chose de cette petite Poufsouffle, qui était encore une enfant dans un corps qui devenait femme.
Pour lui, aider Gwenaelle – il lui était impossible de l’appeler Gwen – serait une petite victoire. Il avait besoin de victoire, en ce moment, de changement. Il pouvait la coacher, même, réfléchit-il – et cette pensée fit apparaître le premier vrai sourire sur son visage. L’entraîner à se défendre, avec sa baguette et son intelligence. Car elle ne semblait pas être stupide bien que faible. Son visage fin qui gardait les rondeurs de l’enfance ne reflétait pas la stupidité, loin de là même. Peut-être un peu de naïveté, mais cela pourrait disparaître avec le temps.

Loin de là l’idée de Mordred de transformer cette faible enfant en machine, comme lui, mais il pouvait tout de même l’aider à sortir de son cocon.
Alors il approcha le mouchoir d’encore quelques centimètres, pour inciter la Poufsouffle à le prendre ; comme si ce geste liait quelque chose entre eux, une promesse d’aide de la part de Mordred, et d’effort pour Gwenaelle.
Cap ? se dit encore le jeune homme dans sa tête.
Revenir en haut Aller en bas
6ème année Poufsouffle
Copyright : Cahuète
Parchemins : 773
A Poudlard depuis : 09/07/2011
Age : 28

♣ Pensine
Avatar: Natalie Portman
Double(s) compte(s): Alessandra De Luca
Gwen S. Linwelin
6ème année Poufsouffle
Gwen S. Linwelin
MessageSujet: Re: Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.   Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse. Icon_minitimeDim 27 Nov - 19:40

Le silence n'avait pas duré quelques secondes que Mordred, si calme auparavant, s'emporta.

« - Par Merlin ! Relève-toi, Gwenaelle Linwelin, relève-toi et dit « non », dit « stop » ! Cesse de subir, comme une enfant qui a fait quelque chose de mal. J’ignore ton histoire, mais personne ne devrait accepter de tels tourments, même pour des erreurs commises par le passé.


Elle leva la tête assez brusquement, et porta son regard sur lui. Il s'approchait, et sans qu'elle comprenne réellement, il la saisit par la taille et la releva. Il la relâcha bien vite, mais il l'avait touchée... La surprise avait remplacé les autres émotions de Gwen. Il l'avait touchée... Tout doucement, comme s'il avait eu peur de lui faire mal. Elle n'eut pas le temps de lui dire quoi que ce soit, car il fit apparaître un mouchoir et le lui tendit.

« - Tu peux pleurer sur tes douleurs passées, et quand tu jetteras ce mouchoir, tu jetteras tes malheurs. Bats-toi contre un destin qui peut changer ; tu n’as pas à être persécutée toute ta vie. Sois forte, Gwenaelle.

Il avait un air de défi, comme s'il voulait jouer à "Cap ou pas cap". Le pire jeu au monde. Mais, pour une raison qu'elle ne comprenait pas, il voulait l'aider. Lui, qui n'était pas capable de tenir une conversation normale, voulait l'aider. Il semblait réfléchir, et un sourire illumina son visage. Un vrai sourire, naturel. Il avait vraiment pensé à quelque chose qui lui faisait plaisir. C'était étrange.

Il rapprocha encore le mouchoir de Gwen, comme pour l'insiter à le prendre et à faire ce qu'il lui disait. Comme s'il voulait l'aider et que ce mouchoir était symbolique, qu'il les liait, une promesse. Elle regardait ce mouchoir comme s'il lui présentait une fleur. Ne sachant pas qu'en faire, la prendre et la garder. La jeter après. C'est beau et lourd de sens une fleur. Comme ce mouchoir. Il était simple mais il avait une signification désormais.

Elle devait l'accepter. C'était comme ça. Il voulait l'aider. Et elle l'aimait bien. Il n'était peut-être pas comme tous les autres après tout. Elle pouvait peut-être lui faire confiance. Il fallait prendre le risque. Elle le regarda droit dans les yeux, et rangea ses cheveux derrière ses oreilles. Puis elle prit le mouchoir d'un air de défi, un semblant de sourire aux lèvres, et se tamponna les yeux avec.

Et c'était fini. Elle allait se battre désormais. Il le fallait. Elle regarda le mouchoir une dernière fois, puis le lança. Elle murmura une formule et il prit la forme d'un oiseau, puis il s'enflamma. C'était symbolique. Les chagrins, les malheurs, tout devait disparaître à jamais. Si seulement ce pouvait être aussi simple que d'enflammer un mouchoir... Elle allait s'en sortir. Avec lui.

Elle regarda à nouveau Mordred, et plongea son regard dans le sien.

- Tu connais le jeu Cap ou pas cap?

Elle sourit, et lui dit:

- C'est chacun son tour.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.   Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse. Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Quand le preux chevalier rencontre la demoiselle en détresse.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Quand Marelle s'y met... un peu ! [Galerie d'Akhéan]
» Réflexion quand tu nous tiens ...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Poudlard In Game :: ♣ L'extérieur du château :: Le Parc :: Pelouse-