Tout commença dans la grande et belle ville de Londres. Un soir de Février, alors que la neige tombait abondamment. Dans une rue où les lampadaires brillaient, où les volets étaient déjà clos se trouvait une maison, un peu en retrait. Une très belle et très grande maison. Elle appartenait depuis quatre ans déjà aux Rosenbach. Cadeau de mariage de la part de leurs parents. Leurs voisins ne les connaissaient pas trop, c'était des gens polis, sérieux mais très fermés. Le mari passait ses journées au travail laissant sa femme seule et enceinte se promenait dans leur grande propriété. Pour en revenir en ce vingt-huit février qui allait marquer un tournant dans l'histoire de la famille il fallait savoir que la grossesse de madame Julia Rosenbach arrivait à son terme. En ce soir de Février elle allait mettre au monde une jeune fille. Olivia Julia Rosenbach, aînée de la famille, héritière de la petite fortune et sorcière.

Dans la voisinage tout le monde savait ce qu'il se passait et, à vrai dire, les familles du palier d'à côté ayant des enfants de bas-âges se réjouissaient d'avoir un compagnon de jeux de plus pour leurs enfants. Si seulement ils savaient à quel point ils se trompaient... Certes, Oli aurait pu être une amie pour leurs enfants, leur amie d'enfance charmante mais malsaine mais voilà, interdiction de sortir de la maison, de fréquenter des moldus. Alors ce beau quartier pouvait dire au revoir à leur unité. Les voisins le regrettèrent au début lorsque, venant féliciter les parents pour la naissance de la jeune fille, la mère leur dit de ne pas l'approcher. Jamais. D'ailleurs, durant les premières de vie d'Olivia personne n'entendit parler d'elle. La maison des Rosenbach était calme, les parents sortaient parfois se promener accompagnée de leur fille mais c'était pour lui faire respirer l'air frais, qu'elle ne pourrisse pas entre quatre murs.

N'allez pas croire qu'Olivia fut mal-aimée, qu'elle regretta son enfance. Non, tout était parfait de sa chambre, à ses habits en passant par les repas et l'éducation qu'elle reçut. Tout, sauf une chose : sa mère. Julia Rosenbach n'avait pas bonne réputation. Les rumeurs les plus mauvaises racontaient qu'elle avait forcé son mari à l'épouser pour des raisons d'argents et de popularité. Toujours aux derniers plans lors de ses études à Pouldard elle avait, prétend-t-on, essayer de se venger. En vérité c'était bien différent. Marius, alors élève de Serpentard très populaire et respectée de ses camarades s'était entiché de cette Serdaigle d'un an de moins que lui qui rougissait dès qu'on la regardait. Au début, il s'amusait de ses faiblesses, il la critiquait dans son dos et, en public, la charmait. Le hic, c'est que Julia tomba sous son charme et c'est là qu'il stoppa le jeu. Comment finirent-ils par se marier ? La question n'a toujours pas trouvé de réponse. Une chose est sûre, Julia regrette et Marius aussi. Ils ne s'aiment pas (ou plus), ne sont pas heureux. Marius a vu sa femme devenir petit à petit tout ce qu'il n'aimait pas dans les grandes familles de Sang-Pur (sachant qu'elle était Sang-Mêlée). Une femme froide, hautaine dévouée à sa tâche. Un dévouement qui donnait la nausée. C'est sans doute pourquoi elle ne put pas donner d'amour à sa première fille, qu'elle ne réussit pas à lui donner envie d'être.

Deux ans après la naissance d'Olivia vint le tour de Judith de venir au monde. Un joli bébé qui, d'après les médecins avaient de l'avenir. Mais l'avenir c'était quoi ? Quatre ans après, alors qu'Olivia allait sur ses six ans elle se demandait ce que pourrait devenir sa petite sœur, toujours collée aux jupes de sa mère, incapable de réfléchir, juste bonne à suivre un troupeau. Lamentable. Plus les années passaient, plus cela s'aggravait. Un peu comme la situation familiale des Rosenbach d'ailleurs. 10 ans après qu'Oli ait respiré pour la première fois Marius et Julia ne s'entendait plus du tout. Des regards noirs, des soupirs, des cris même parfois, voilà ce qu'entendaient les deux filles. Alors, un jour sans dire un mot Marius partit emmenant Judith avec lui. Evidement ce n'était pas officiel, pour des dîners et/ou banquets il arrivait que la famille soit toute ensemble mais c'était rare. Chaque duo vivait dans une maison, pas très éloigné et vivait sa vie.

C'était pourquoi, pour Julia, l'entrée à Poudlard était une bénédiction, un moyen de sortir de cette ambiance familiale qui la tuait petit à petit. Elle ne pouvait même plus voir sa petite sœur qu'elle appréciait d'ailleurs de moins en moins. Les deux premières années qu'elle passa là-bas lui furent bénéfique. Têtue, orgueilleuse, courtoise, mauvaise langue, studieuse elle réussit à se faire connaître de ses professeurs et de ses camarades. Même si elle avait du mal à se lier réellement d'amitié avec eux. Cependant, comme rien ni personne est parfait il fallut que Judith fasse, elle-aussi, son entrée dans cette école et rappelle à sa soeur, outrée, qu'elle était l'héritière d'une grande famille. Oli ne l'avait pas oublié, bien sûr que non, elle fréquentait des gens importants etc mais entendre cela de la bouche de sa petite soeur..machinalement elle envoya une gifle à sa soeur. Fin des rapports fraternels. Lorsqu'elles se parlent c'est de la pure courtoisie ou en s'insultant. Ceci dit cela n'empêche pas Olivia de vivre qui entre en sixième année et compte profiter de sa vie, manipulation, critique, courage, bonnes notes, rires, regards noirs, amitiés et autre seront encore au rendez-vous.