De qui voulez vous connaître l'histoire ? De Gorwedd NewDawn ou d'Alexis Marshall ? Car ce sont une seule et même personne et pourtant... tout les sépare ! Tout commença avec Alexis...

Fier fils de deux jeunes gens qui venaient de se marier, il naquit au Pays de Galles un beau matin d’hiver, le 5 novembre 1979. Ses parents, John et Elisabeth Marshall étaient bien jeunes, surtout sa mère qui venait de fêter ses 17 ans. Enfant, Alexis était un ange adorable, avec toujours un sourire aux lèvres qui illuminait le quotidien de ses parents. Mais, les temps étaient durs… John commençait à peine ses études de médecine, Elisabeth cherchait avec peine des petits boulots pour faire vivre la petite famille et seuls les grands parents maternels d’Alexis n’avaient pas rejeté les jeunes parents. Le petit garçon grandit donc élevé dans l’amour de sa famille mais aussi dans un univers de précarité qui marqua à jamais son caractère. A l’école primaire, c’était un garçon jovial, toujours entouré d’amis mais très économe, sérieux lorsqu’il s’agissait de ne rien gâcher, toujours aux petits soins avec ses affaires. Ses pantalons un peu usés lui attiraient les moqueries de ses camarades, mais il n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Tout allait bien.

Mais… ça ne pouvait pas continuer. Un été, alors qu’Alexis allait rentrer en dernière année de primaire, la famille Marshall partit en vacances au bord de la mer, dans le Sud de l’Angleterre. Alexis savait bien nager, aussi les parents ne surveillaient que d’un œil sa baignade dans le secteur sécurisé prévu pour les enfants. Alors qu’Alexis sortait de la mer pour courir vers le plongeoir installé dans la pierre et adapté au paysage, son pied dérapa et il dégringola les rochers pour atterrir, cheville brisée et en pleurs, hors de vue de ses parents. Il n’y avait personne. Rien. Juste une mouette et… Alexis le racontait encore avec exactitude des années après, quelqu’un apparut sous ses yeux bleus éberlués. Ce fut le premier contact entre Alexis et le monde magique. La douleur de sa cheville oubliée, ses larmes séchants sur ses joues bronzées, Alexis, pas le moins du monde timide, demanda, intrigué : « -Comment c’que vous avez fait ça ? »

La seule réponse qu’il eut de l’homme fut un mot simple et une chaleur intense au niveau de sa cheville. Puis l’homme disparut, alors que les parents d’Alexis arrivaient en courant, inquiet pour leur petit garçon qui s’aperçut alors qu’il courrait lui aussi vers eux que sa cheville ne lui faisait plus mal ! L’affaire fut vite oubliée par les parents qui réprimandèrent Alexis pour s’être montré imprudent, mais le petit garçon sentait que c’était important. Enfin… pour l’avenir. Et vous vous doutez bien de ce qu’il suivit… Alexis, l’été de ses onze ans, reçu une lettre d’un dénommé Albus Dumbledore qui lui annonçait avec joie qu’une école spécialisé pour les jeunes enfants qui avaient des talents similaires aux siens l’accepterait avec joie le premier septembre… Poudlard. John qui était désormais un chirurgien, et Elisabeth qui avait enfin eu un poste tant attendu en librairie mais, plus que cela, attendait le deuxième enfant du couple, demandèrent à rencontrer ce Dumbledore mais finirent par se laisser convaincre.

Lorsqu’Alexis prit le train pour la première fois, c’était avec un grand sourire aux lèvres dans la joie de peut être rencontrer le sorcier qui l’avait soigné un an plus tôt… et si la déception de savoir qu’il serait très difficile à rencontrer vint rapidement, elle fut bien vite remplacé par un émerveillement continu qui loin de s’affaiblir allait en s’accentuant aux fils des années, aidé par la maison Poufsouffle qui l’avait accueilli dès son arrivée. Oui, Alexis portait fièrement le blason jaune et noir de la plus loyale des quatre maisons de Poudlard. Alexis n’était pas un élève particulièrement brillant mais son sérieux, son perfectionnisme et sa minutie l’aidait à avoir de notes acceptables, au prix cependant d’un travail assidu et acharné. Sa petite sœur qui avait onze ans d’écart avec lui, Coralie, grandissait à son image, pleine de joie de vivre et de facéties.

Mais… alors qu’Alexis s’inquiétait pour son orientation et les examens des BUSEs, un drame arriva au sein de Poudlard. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom revint à la vie, au prix d’un des amis d’Alexis : Cédric Diggory. La guerre était de nouveau là, et Harry Potter qu’Alexis n’avait jusque là pas cherché à connaître était apparemment le dernier espoir du monde magique. Sixième année, le retour de Vous-Savez-qui devint officiel. Septième année, Dumbledore tomba… et Alexis qui avait jusque là hésité entre la Justice Magique et la formation d’Aurors choisit de se battre pour sa liberté, pour la liberté de sa petite sœur âgée de 6 ans, pour sa fiancée, moldue et fière de l’être, et pour son avenir : il s’engagea parmi les Aurors et devint membre à part entière de l’Ordre du Phénix.

Et lorsque la Dernière Bataille eut lieu à Poudlard, Alexis était bien là, ses poings crispés sur sa baguette, ses doigts triturant son alliance brillant encore de nouveauté, prêt à tout pour défendre la vie des enfants qui étaient réfugiés dans les cuisines de l’école. Tout y compris y laisser sa vie. Lui qui s’était spécialisé dans la cryptographie, cryptologie et l’étude des Runes, lui qui s’était entraîné dur pour obtenir son grade d’agent opérationnel, il tremblait de tous ses membres, sachant pertinemment qu’il ne jouait pas que sa vie mais celle de dizaines d’autres sorciers. La Bataille eut lieu, et dans la poussière des murs qui s’effondraient, dans les hurlements des sorciers soumis au Doloris, dans les larmes des parents qui retrouvaient leurs enfants morts, Alexis combattit, rage au poing et peur au ventre. Il tua, sauva, blessa, mutila, soigna… et fut blessé alors qu’il faisait de son corps un rempart entre la folie des Mangemorts et les enfants de moins de onze ans qu’il avait juré de protéger. Alexis vit le rayon destructeur foncer ver s lui, il sentit sa baguette lui glisser entre les doigts, une douleur terrible à la tête et… plus rien.

*****

Douleur. Immense. Je ne sais pas ou je suis. Ce que je fais ni pourquoi j’ai si mal. Ma gorge me brûle et j’ai l’impression d’avoir avaler des kilos de plâtre. Après me les être pris sur le corps vu la douleur que je ressens dans tous mes muscles. C’était inimaginable. J’essaye d’ouvrir les yeux. Echec. Je réessaye, et là… le noir. Puis le blanc, intense. Je choisis de refermer mes yeux. Pour retenter une nouvelle fois, plus prudemment. La douleur s’amenuise et je m’aperçois que je suis dans un hôpital qui n’appartient pas au monde moldu.

Mais… qu’est ce qu’un moldu ? Pourquoi… il n’y a qu’un monde n’est ce pas ? Un… des mots viennent en flash dans mon esprit et m’étourdissent. Lentement je me redresse et me rends compte que des dizaines de perfusions, cables et autres capteurs sont collés à mon corps. Que m’est il arrivé ? Je ne sais pas… je ne sais plus. Un mal de tête atroce arrive pour compléter le tableau et je me prends la tête entre les mains pour m’apercevoir qu’un bandage inquiétant l’encercle. Que… Quelqu’un entre dans la pièce. Je suffoque, il paraît que c’est normal. Mes fonctions vitales sont stables et je me remets bien du violent choc que j’ai subi. J’acquiesce machinalement ne comprenant pas un traitre mot de ce que le médicomage… euh… le médecin me raconte. Médicomage ou Médecin ? Quelle différence entre les deux mots ? L’homme me parle toujours, mais je n’écoute plus. Pourquoi est ce que je mélange des mots ? Je… qui suis-je bon sang ?! « -Comment vous appelez vous Monsieur ? »

La question du médicomage me surprend. Comment je m’appelle ? Je n’en sais rien. Impossible de me remémorer quoi que ce soit sur moi. A mon air perdu, il comprend et me demande de patienter. Patienter… que puis je faire d’autre ? Je ne sais pas qui je suis, d’où je viens, quelle est ma couleur préférée ni même le nom de mes parents. Rien. L’homme revient quelques minutes plus tard et me scanne avec sa baguette. Il s’arrête à mon cerveau, fronce les sourcils, murmure quelque chose à l’autre, et demande à ce qu’on me fasse une ponction magique. Drôle de chose et très douloureuse comme je m’en rends compte quelques minutes plus tard. Puis il revient. Et je subis alors une batterie de tests divers et variés.

Quelques heures plus tard, alors que les potions ont fait leur effet et que je tiens à peu près debout, le verdict tombe : Je suis donc un sorcier, peut être un ancien Auror ou joueur de Quidditch vu ma musculature et mes reflexes apparemment étonnant. Je parle couramment l’anglais et le français et j’ai approximativement 18 ans. Mon statut du sang est inconnu, tout comme mon côté lors de la bataille finale. Personne n’est la pour me dire ce que je faisais à Poudlard .Une semaine plus tard, je sors de Sainte Mangouste avec une nouvelle baguette magique et une valise remplie de vêtements prêtés, de livres empruntés et une lettre à présenter au Ministère de la Magie dans les plus brefs délais. Il semblerait que mes capacités magiques que je ne connais pas intéressent certaines personnes, surtout les connaissances que j’avais sans le savoir dans la connaissance des runes et des particularités magiques de nombreux éléments. Fabricant de baguette serait une porte de sortie envisageable pour moi… et dans le doute, on m’a classé sans des Sang Mêlés de haut niveau (j’ignore ce que cela signifie, mais il me semble que je ne serais pas considéré comme un moins que rien, ce qui me convient à merveille). Aujourd’hui, j’ai 25 ans. Je travaille en tant que consultant et expert en baguette magique et création de balais volants, et je suis à la solde des Mangemorts. En réalité, je le serai jusqu’à ma mission accomplie, après quoi ils me restitueront mon passé. Et ma mission… Ils veulent que je tue la directrice de Poudlard. Lorsqu’il y a 7 ans j’étais arrivé avec ledit parchemin sur moi et pas de passé, certains avaient rapidement vu là un point de pression pour avoir apparemment un spécialiste des bois magiques, qui savait se battre en plus, sous la main. Le principe était simple : je fais ce qu’ils demandent, et ils me restituent une part de mon passé qu’ils ont bien sûr découvert.

Le Ministère gouverné par ce Lord Voldemort dont le nom me fait trembler sans que je sache exactement pourquoi m’a tout donné. De l’argent, des vêtements, un appartement même. Et même une identité qui résume parfaitement ce qu’est devenue ma vie désormais.

Gorwedd NewDawn.

Le Mensonge de la Nouvelle Aube.

Je dois absolument parvenir à tuer cette McGonagall, sans quoi jamais je ne retrouverai ma famille. Peut être qu’une femme m’attend quelque part, peut être qu’un fils m’attend quelque part, un frère, une sœur, des parents… J’ignore tout et la clé est derrière Poudlard envahi. Je ne veux pas écouter ma conscience qui me demande si ma vie vaut celle de tous les né-moldus réfugiés dans le château, celle de tous les parents moldus qui ont des enfants dans l’école, celle de tous les résistants qui ne veulent que la paix et l’égalité…