Mon histoire a commencé bien avant ma naissance. Ma mère était Italienne. Une magnifique jeune femme qui avait des talents innés pour la magie. Sa famille vivait dans la pauvreté en Italie, et décida donc de quitter leur pays pour s'installer au Royaume-Uni, qui semblait être le pays de tous les espoirs. Et quand ma mère atteignit l'âge de 11 ans, surprise! Elle reçut une lettre, d'une école de magie, une lettre de Poudlard... Là-bas, elle partit à Serpentard, et devint une sorcière très douée. Et elle rencontra mon père. Lui, il était à Serdaigle. C'était un jeune Londonien, sans histoire. Et contre toute attente, ils tombèrent amoureux. Après leur sortie de Poudlard, ils décidèrent de repartir en Italie, car ma mère avait toujours regretté son pays. Et c'est là, à Rome, que je naquis, le 17 Avril 1976.

Je grandis là-bas, dans cette magnifique ville. Nous étions heureux, ma famille et moi. Puis ma mère tomba malade. Gravement malade. Je n'avais que 8 ans, mais je compris que les jours heureux étaient terminés. Elle mourut 3 jours avant son anniversaire. Mon père fut trop dévasté pour rester en Italie. Tous les souvenirs de ma mère qui y étaient imprégnés le hantaient, et un an après, nous partîmes en Angleterre. Le jour de mes 11 ans, je reçus moi aussi la fameuse lettre qui m'ouvrirait le monde de la magie, et je me retrouvai bientôt sur le quai 93/4. Lorsque j'arrivai à Poudlard, je n'avais pas vraiment le même caractère qu'aujourd'hui. C'est pourquoi, digne fille de mon père, je fus envoyée à Serdaigle. Je lui ai envoyé une lettre le soir même de ma répartition pour le lui dire, et sa réponse ne se fit pas tarder. Il était fier.

Je m'habituais bien à Poudlard. J'avais beaucoup d'amis, dans toutes les Maisons. Les professeurs m'aimaient bien aussi, car j'étais très douée. Toujours en avance sur le programme. Le professeur McGonnagall en particulier, m'appréciait, et c'était réciproque. Je suis tombée amoureuse. Follement amoureuse d'un jeune homme de Serdaigle aussi. Le plus beau jour de ma vie fut quand il me dit me demanda ma main. Nous n'étions que des gosses, mais nous savions que nous voulions vivre ensemble. C'est comme cela qu'à seulement 15 ans, j'étais fiancée.

Ce que je ne voyais pas, c'était que mon père, lui, allait de plus en plus mal. Il ne supportait plus d'être loin de ma mère, et il se suicida, lors de ma troisième année. Ce fut dur. Très dur. Tellement dur.

Lors de ma cinquième année, arriva alors Harry Potter. Il était tout timide à l'époque, mais c'est très vite devenu un grand héros. Pour toute l'école. Je ne lui parlai que très rarement, mais je l'appréciais. J'obtenais mes BUSES avec succès, puis à la fin de ma septième année, je partis.

Je travaillais au Ministère de la Magie, quand j'ai entendu dire que le jeune héros avait vu Voldemort – je n'avais jamais été effrayée de prononcer ce nom, et ce n'est pas aujourd'hui que cela va commencer. Étrangement, personne ne le croyait au Ministère. Sauf moi. Cela me semblait évident, pourtant personne ne pensait comme moi. Je fus tentée de lui apporter mon soutien, mais je ne pouvais rien faire, sinon contacter le professeur McGonnagall, qui, j'en étais sûre, me dirait quoi faire. C'est donc ce que je fis, mais je n'obtins pas de bonnes nouvelles.

Je retournais à Poudlard de temps en temps, juste pour le voir. Je ne pouvais pas entrer. Puis, j'appris qu'Albus Dumbledore était mort, assassiné. Profondément attristée, j'ai recontacté le professeur, qui m'appris que c'était Severus Rogue qui l'avait tué, mais qu'il ne fallait pas le dire. Je ne comprenais pas réellement, car bien que profondément désagréable, cet homme me semblait du bon côté.

Un an après, ma première impression fut confirmée. La situation était au plus bas, et je partis à Poudlard pour aider. Je fis partie des quelques sorciers autre que les professeurs et élèves qui ont défendu le château. Mon époux vint avec moi. Mon Serdaigle et moi nous étions mariés un an après notre sortie de l'école, et nous nous aimions toujours autant. Le jour de la Grande Bataille, le soir plutôt, j'appris que Rogue était mort, assassiné par Voldemort lui-même, et je compris qu'il avait toujours été de notre côté. Toujours. Jusqu'à la fin.

Avant la Grande Bataille, pendant que Voldemort et son armée détruisaient le bouclier qui protégeait le château, mon mari et moi nous tenions la main, baguette à la main, prêt à défendre cette école que nous avions toujours aimé, et où nous nous étions rencontrés. Il m'embrasssa au moment exact où le bouclier céda. Puis nos mains se séparèrent et ce fut le chaos le plus total.

La bataille fut affreuse. Les sorciers tombaient, les Mangemorts gagnaient, notre seul espoir résidait en Harry Potter. J'étais devant le château. Après avoir abattu un homme, je vis mon mari aller à l'intérieur et je l'y suivis. J'arrivai juste à temps pour le voir mourir.

Je me précipitai en hurlant vers lui, et tuai le Mangemort qui m'avait pris tout ce que j'avais. Je pris mon homme dans mes bras, et le regardai, le visage couvert de larmes, sanglotant. Il avait le regard vide, son cœur ne battait plus, il n'était plus là. Durant toute la fin de la bataille je demeurai là, prête à mourir. Mais aucun des Mangemorts ne me tua. J'étais condamnée à vivre.

Harry Potter mourut. Et ce fut la fin.

Je travaille au Ministère de la Magie, Section Enseignement, ce qui me permet de revenir souvent à Poudlard. Personne ne sait que ma mère venait d'une famille de Moldus. Sinon je serai morte. Je cherche à tout prix un moyen de tuer Voldemort. Et ce moyen je suis sûre que je le trouverai. Mais certains commencent à se douter que je ne suis pas de leur côté. Ma vie est en danger. Et je dois vivre. Parce que je veux assister au jour où Voldemort et tous les Mangemorts mourront. Le professeur McGonnagall me protège. Pouvant aller à Poudlard aussi souvent que je le veux, j'essaie désormais d'y rester quelques temps, afin de voir si des gens sont prêts à me suivre.

Je m'appelle Alessandra De Luca et je tuerai Voldemort.