Bon bah voilà enfin le prologue de mon livre. Les idées m'appartiennent, le contexte aussi et tout et tout.
Bonne lecture.











La nuit, le noir. Un château, un bureau. Dans la cheminée, un feu. Sur le canapé, une femme. C'est elle. Elle réfléchit. Les flammes sont oranges, jaunes, blanches, mêmes un peu bleues et violettes. Leur crépitement dans l'âtre la berce. Il lui permet de mieux se concentrer. Sur ces problèmes. Sur le problème.

C'est la nuit de Noël. La neige tombe, recouvrant le village de son manteau blanc. Tout le monde est chez soi. Les enfants dorment pour l'instant. Les parents rient ensemble. Les familles sont réunies. Tout le monde est heureux. Eux aussi. Dans leur petite maison, ils sont là, tous les trois. Ils n'ont pas le droit d'être ensemble. Mais ils s'en moquent. Ce qui compte, ce n'est pas la loi du Conseil. Tout va bien, pour l'instant. Tout ira bien. C'est Noël.
C'est alors qu'Ils rentrent. Les Custodi. Les Gardes, les monstres. Les tueurs du Conseil.
Ils détruisent tout, et foncent sur James. Il se défend. Elle aussi. Ils doivent le faire. Certains Custodi tombent, blessés, mais ils restent plus nombreux. Ils courent alors dans la chambre de leur fille. Elle continue de lancer des sorts par dessus son épaule, pendant que James donne encore des coups, esquivant les sorts lancés par les mercenaires. Ils y parviennent. Vivant. La petite pleure. C'est un bébé, elle ne comprend pas. Elle ressent.
Ils bloquent la porte avant que les tueurs arrivent. James et elle s'étaient mis d'accord, il y a longtemps. Si les Custodi découvraient tout, ils la sauveraient. De quelque manière que ce soit. Même s'ils ne devaient plus jamais la voir. C'était ce qu'il y avait de mieux pour elle. James prend le bébé dans ses bras, et le serre, fort, pour la dernière fois. Elle récupère sa fille et lui passe au cou son collier. Elle n'a pas le temps de lui donner plus qu'un baiser sur le front, les Custodi sont déjà là. La porte, elle, est à terre. Il est temps. Les larmes aux yeux, elle lance le sort. Sa fille disparait. Elle doit être en sécurité maintenant.
Elle se retourne et voit avec effroi les tueurs empoigner et battre son époux. Il est trop tard.
"- Non, laissez-le! Pitié! Laissez-le! James!
Il tombe. Elle se précipite auprès du corps de son amant. A genoux. Des larmes, encore des larmes. Des cris. Et encore des larmes. Des coups des autres. Ils la tirent. Elle pleure. Elle refuse. Il ne peut pas être parti. Il va se relever. La protéger, elle et sa fille. Ils vont s'en sortir comme toujours.
" -Non! James! James! Réveille-toi! S'il te plait réveille-toi! Ouvre les yeux! Regarde je suis là! S'il te plait...
Ils la tirent encore. La chemise de James est trempée de ses larmes. Elle se cramponne, refuse de le lâcher. Elle n'ira nulle part sans lui. Il n'est pas mort. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Ils ne cessent de la tirer. La chemise commence à se déchirer. Elle crie encore. Les yeux noyés de larmes. C'est fini. Elle va mourir et le rejoindre. Ils vont la tuer. La fin.

Les larmes inondent à nouveau son visage. Comme si seize ans n'avaient pas passé. La douleur est toujours là. Intacte.

Les Custodi ne l'avaient pas tuée. Elle a été jugée par le Conseil. Ils l'ont punie. Punie d'avoir aimé un humain. Mais ils ne l'ont pas tuée. Ils ont jugé qu'elle était "utile à la Société", malgré son "erreur de jeunesse, inacceptable". Tout ce qu'elle avait souhaité, c'était de mourir. Puis elle s'était souvenue de sa fille. Elle ne pouvait pas la laisser dans ce monde. Surtout depuis la Rebellion. Elle s'était donc transformée. De la jeune femme tourmentée et rebelle qu'elle était, elle était passée à une sorcière parfaitement docile. En apparence.

Elle doit retrouver sa fille. Il est temps. Elle se lève du canapé, et se dirige vers le bureau. Ce magnifique meuble en ébène est un cadeau du Président du Conseil, pour la féliciter de sa "superbe reprise en main". Elle le hait. Le Président. Le bureau aussi, d'ailleurs. Ce n'est qu'un cadeau plein d'hypocrisie, pour la satisfaire. Comme les chiens.

Un soupir. Ce n'est pas la peine de s'en prendre au Président maintenant. Plus tard. La priorité est à sa fille.. Elle doit revenir. Au plus vite.

Les flammes ne sont plus. Le feu est mort. Que des braises. Et une larme sur sa joue.

mais je veux la suite! c'est très bien raconté! la suiiite!

Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii. Il faut que je l'écrive la suite! ^^